C’est un nouveau phénomène qui s’installe progressivement à Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele, pourtant réputée ville sécure.
Dans la nuit de Samedi 01 janvier, un nouveau cas de meurtre a été notifié dans cette capitale provinciale. Un jeune homme d’une vingtaine d’années a été tué par des inconnus autour de 19 heures locales, vers la Regideso, dans le quartier Tely en commune Kupa sur la route qui mène à Niangara.
D’après les premières informations, la victime qu’accompagnait son épouse, quittait le centre-ville pour son domicile avant de rencontrer ce groupe d’inciviques qui lui ont ôté la vie. La femme enceinte qui s’est échappée de justesse a, aussitôt, alerté les membres de la famille du défunt qui sont malheureusement arrivés en retard trouvant le leur en agonie avant de le conduire à l’hôpital général de référence déjà décédé, expliquent les mêmes sources.
La veuve est jusqu’à présent entre les mains des services de sécurité pour des raisons d’enquêtes, affirment-elles.
Par ailleurs, une jeune fille témoigne à Orientalinfo.net avoir échappé à une telle aventure la soirée du même samedi dans le même coin de la ville lorsqu’elle sortait, accompagnée de ses deux amis dont un garçon et une fille. Elle précise que cet événement s’est déroulé avant le meurtre de ce jeune garçon qui habitait leur quartier :
» La fête de nouvel an s’est bien passée. Vers 19h lorsque nous nous rendions à l’hôpital, mes deux amis et moi, avons rencontré une dizaine de jeunes garçons sur la pelouse de la maison famille (orphelinat). Ils étaient plus de treize, ils ont commencé à nous déranger avec de l’éclairage de jet des lumières. Ils s’exprimaient en swhahili et nous leur avons demandé de ne pas nous éclairer avec leurs trucs. Parmi nous on avait un garçon qui voulait s’en pendre à l’un de ces jeunes gens et nous le lui avons interdit. Mais ces jeunes ne cessaient avec leurs menaces, ils nous ont dit de laisser notre ami poser sa main sur l’un de leurs et que nous allions regretter son sort. Après ils nous ont demandé de nous en aller parce qu’ils ne voulaient pas nous faire du mal et ainsi nous avons rebroussé chemin », a-t-elle confié à votre média ce dimanche matin.
Ce n’est que ce dimanche matin que le corps de l’infortuné a été libéré de l’hôpital sur ordre de l’autorité compétente pour son inhumation qui a lieu en début d’après-midi.
Rappelons que cet événement sinistre est un deuxième enregistré en l’espace de 48h seulement où des gens périssent dans les mêmes circonstances, ces bandits utilisant le même « modus operandi ».
Ce phénomène plonge davantage la population d’Isiro dans la psychose appelant les autorités à prendre des dispositions sécuritaires utiles afin d’épargner des vies des citoyens.
Joël Lembakasi/Isiro