Il s’agit de quatre jeunes gens auteurs présumés du meurtre d’un jeune homme la soirée du nouvel an dans le quartier Tely à Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele qui ont été présentés à la presse ce mercredi à Isiro, par le commissaire provincial de la police en présence du maire de la ville et de la société civile.

Ces jeunes garçons dont l’âge varie entre 14 et 18 ans sont accusés du meurtre, le samedi 01 janvier 2022 non loin de l’hôpital général d’Isiro.

Le numéro 01 de la police dans le Haut-Uele a rappelé la psychose qui a gagné la population de la capitale provinciale à la suite de ces deux cas d’homicide la nuit du 30 décembre dernier et du 01 janvier 2022 avant de préciser que ce sont des cas isolés. Le général Henry Kapend exhorte la population à garder son calme :

« La fin de l’année 2021 a connu deux grands événements qui se sont succédés que des gens ont voulu récupérer. Je le confirme en tant que numéro un de la police, responsable numéro un de la sécurité des personnes et leurs biens pour dire que la situation en générale elle est calme. Bien-sûr il y a des cas isolés dans différents territoire où on peut notifier un cas d’homicide qui est soit naturelle ou lié à des conflits mais à ce stade pour parler de l’insécurité dans la ville je ne pense pas. C’est normal que les gens se posent mille et une question parce que les événements qui se sont suivis dans moins de 48 heures on a enregistré deux morts. Naturellement la ville d’Isiro est un oasis de paix et pendant beaucoup des temps ne connaît jamais des cas d’homicide où on peut trouver un corps entrain de giser quelque part sans habits ou un corps abandonné quelque part, du moins peut-être dans le cadre des personnes qui consomment des boissons fortement alcoolisées, et non dire que dans la ville il y a des cas d’assassinat par un groupe de bandits », indique-t-il.

Et de rassurer :

« J’en appelle la population d’Isiro de vaquer librement à ses occupations. Je suis la voix autorisée, je rassure à la population que la sécurité est là et elle doit se faire, on ne peut pas croiser les bras pour ne rien faire comme travail. Vous constater que dans les 48 heures suivant ces événements sinistres, notre équipe a abattu un travail de titan. D’abord le 31 Décembre, nous avons connu le décès de madame Agnès Bamuo dont le corps a été retrouvé à côté de l’Institut Saint Kizito. C’est un cas sur lequel nous travaillons, les commanditaires sont déjà connus et à l’instant où je vous parle, nous sommes à leur trousses et si tout va bien, au moment opportun nous allons vous les présenter. Nous avons eu toutes les informations par rapport à ce cas de décès et c’est un cas de décès retrouvé dans le cadre de rivalité; et j’en assure la population que c’est un cas vraiment isolé. Et pour le deuxième cas de monsieur Abel Mokeke, c’est un cas hasardeux parce que même les meurtriers ne s’y attendaient pas. La victime est morte à la suite d’un coup lui administré par le jeune Moïse Agubani, chef de file de cette équipe de six bandits derrière l’hôpital général alors qu’elle et sa femme rendaient visite à son beau-frère à l’hôtel Je vous aime 2. Ces jeunes mineurs sous l’effet de l’alcool menaçaient tout passant et même un homme dans sa parcelle à qui ils ont exigé de dormir au risque de le lapider. Ils avaient avec eux une lampe laser à l’aide de la quelle ils tasaient tout le monde qui passait », explique l’officier supérieur de la police avant de poursuivre:

« Ce que nous déplorons c’est qu’il y a des parents de ces jeunes ici qui ont connu ce forfait commis par leurs fils et les ont cachés dans la maison lorsque nous avons effectué la descente avec le maire de la ville. Je demande aux parents de bien encadrer leurs enfants parce qu’avec ce phénomène c’est toute la ville qui était en panique totale et certains commençaient à jeter de l’opprobre sur les autorités légalement établies en les citant nommément alors qu’elles n’y sont pour rien. À cet effet la police va faire son travail afin de rétablir l’autorité de l’État d’une manière ou d’une autre et traquer tous les détracteurs », a-t-il prévenu.

En somme, pour lever l’équivoque, le commissaire provincial de la police précise qu’il n’y a pas des gangs ni les CODECO et moins encore les ADF qui se sont infiltrés ici pour tuer les gens. Ce sont des cas qui sont vraiment isolés et si ces enfants étaient encadrés par leurs parents comme les autres étaient sortis avec les leurs on ne serait pas arrivé à ce niveau. Même eux ne s’attendaient pas à la mort d’homme c’est parce qu’ils se sont compromis qu’ils ont été confondus.

L’autorité compétente de la police signale par ailleurs que deux d’entre les six sont en caval et que les services de sécurité sont sur leurs traces afin de les retrouver.

« Je rassure encore la population le temps que nous sommes aux commandes de la police dans cette province, nous allons mettre tous les moyens afin qu’elle vive en paix ».

Joël Lembakasi/Isiro