La police nationale congolaise a présenté ce mardi 10 janvier à l’autorité provinciale du Haut-Uele une bande de dix-sept présumés criminels auteurs des cas d’insécurité dans la ville d’Isiro et à travers la province du Haut-Uele.
Parmi eux figurent deux officiers de la police dont un capitaine et un colonel, chargé des renseignements de la police nationale congolaise dans cette province. La nouvelle s’est répandue comme une traînée de foudre la veille avant leur présentation au Gouverneur de province devant une marée humaine qui s’est donnée rendez-vous à l’hôtel du gouvernement, saluant la prouesse de la police de mettre la main sur les auteurs moraux des tueries et cambriolages qui ont élu domicile depuis peu dans cette partie de la République.
Ce sont alors plusieurs voix qui s’élèvent pour jeter des fleurs aux services d’intelligence qui ont su mettre la main sur ces boureaux, avec l’espoir de l’entité de recouvrer sa paix légendaire, estiment-t-elles.
Saisissant Orientalinfo.net à l’issue de la présentation de ces fauteurs des troubles et leurs sponsors cachés dans les services de sécurité de l’État, l’élu de la ville d’Isiro n’est pas passé par quatre chemins pour exprimer sa satisfaction et d’exiger une justice sérieuse jusqu’à la radiation de ceux-là des services de la sûreté de l’État.
« L’autre fois j’ai dit que tout ce qui se passait à Isiro et dans les territoires du Haut-Uele serait commandité par certains moutons noirs cachés dans les services spécialisés. D’abord je félicite la police pour ses efforts dans l’arrestation de certains étant donné que dans tous les domaines les brebis égarées ne manquent pas et celles qui travaillent dans la loyauté également. La chose la plus importante que nous demandons c’est de voir ces gens être jugés publiquement en flagrance et qu’ils soient condamnés. Nous demandons aussi aux autorités de la justice militaire de Kisangani de dépêcher une équipe à Isiro pour ce faire. Il est inadmissible que l’opération criminelle s’effectue à côté d’un poste de police sans une quelconque intervention de celle-ci. Nous l’avons toujours dit que si tel est le cas, c’est une preuve de plus que certaines des autorités soient impliquées dans ces sales besognes. L’autre chose essentielle est de radier tous ces opérateurs sécuritaires trouvés dans les sales draps parce qu’ils ne savent pas réellement leur mission et donc ils sont inutiles dans nos services de sécurité. Nous allons également nous impliquer pour que les autorités mettent des moyens pour déplacer la cour militaire de Kisangani en vue de juger ces filous. Un moment nous étions incompris lorsque notre résidence a été attaquée en 2018 malgré la preuve des enquêtes qui démontraient l’origine de ces armes, et voilà aujourd’hui le temps nous a donné raison. C’est la même équipe dans cette opération qui est mise à nue aujourd’hui, et il leur faut des sanctions sévères », a plaidé le député national Paulin Odiane.
Un satisfecit également pour la société civile qui recommande l’expulsion de ces officiers au cas où leur complicité s’avérait vraie. Il faut par ailleurs noter la grande satisfaction de la population qui vivait la peur au ventre depuis fin décembre 2022.
Joël Lembakasi/Isiro.