La ville d’Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele, au Nord-est de la République Démocratique du Congo a, enfin, retrouvé son clame habituel après les tumultes des festivités de fin d’année caractérisées par des cas d’insécurité inédits.
Une situation qui avait plongé toute la population de cette capitale provinciale dans une psychose généralisée, pensant à une quelconque infiltration de certains mouvements insurrectionnels comme c’est le cas dans certaines provinces voisines, et modifiant ainsi l’ambiance habituelle de cette population.
Alors que quelqu’un pouvait se promener jusque plus tard dans la nuit voire jusqu’à l’aube sans être inquiété, la fréquence de la circulation a été réduite jusqu’à plus tard 19h30′ et légèrement 20h, pouvait-on constaté pendant une dizaine des jours suivant ces événements sinistres.
Les restaurants et bars étaient déjà vidés à ces heures à la grande déception de leurs tenanciers. Pour l’instant, tout est redevenu à la normale, et les habitants vivent la quiétude comme auparavant, se réjouit un responsable d’un bar au centre commercial de Mendambo, se livrant à orientallinfo.net sous l’anonymat :
« Maintenant nous sommes heureux parce que nos activités on repris comme d’habitude. Tout était bouleversé, après les cas de tuerie notifié pendant les festivités. Toute la population était en panique parce que la ville d’Isiro est un endroit doux où il fait beau vivre depuis des années, malheureusement cette situation a plongé tout le monde dans une horreur profonde… Cela a impacté négativement sur notre commerce… Déjà à 19h nos boîtes se vidaient des clients, mais gloire Dieu, pour le moment l’ambiance a repris son plein. Nous félicitons également la police pour son travail, qui après l’arrestation des bourreaux de ces cas, nous avons constaté qu’il n’y a pas eu des rebelles qui sont venus chez nous, et ce phénomène n’était que sporadique », s’est-il félicité.
Rappelons que deux personnes avaient été tuées dans des circonstances inquiétantes notamment d’abord dans la nuit de 30 au 31 Décembre de l’année passée, où le corps d’une femme avait été retrouvé sans vie, jeté devant l’Institut Saint Kizito, et ensuite la soirée de la bonne année, où un jeune homme avait été également tué par un groupe des jeunes gens en état d’ébriété. Tous les présumés auteurs de ces deux cas de meurtre se trouvent présentement sous les verrous de la justice après être passés aux aveux de leurs actes respectifs devant la police qui leur avait mis la main dessus quelques jours seulement après leurs forfaits.
Il sied de préciser que les auteurs du deuxième cas d’homicide restent préventivement détenus en attendant l’ouverture de leur procès très prochainement, tandis que le dossier du présumé assassin du premier cas a été ouvert cette semaine devant les instances judiciaires provinciales, apprend-on des sources proches.
Isiro/Joël Lembakasi.