Dans la province du Haut-Uele au nord-est de la République Démocratique du Congo, le ton se durcit davantage contre la présence massive des  sujets chinois exploitant illégalement les minerais dans les zones d’exploitation artisanale.

La coordination provinciale de la société civile forces vives est montée au créneau ce samedi 15 janvier pour dénoncer une tentative de sabotage de la circulaire de la ministre des mines à ce sujet :

« D’ici le 18 janvier 2022, la circulaire de la ministre des Mines, excellence  Antoinette Samba Kalambay, interdisant la présence des étrangers et des engins lourds dans les sites d’exploitation minière artisanale, expire. Mais, nous constatons malheureusement que dans la province du Haut-Uele, le nombre de ces chinois augmente au jour le jour surtout dans les territoires de Wamba et Watsa. On enregistre déjà des tentions entre les exploitants artisanaux congolais et ces étrangers, ce qui perturbe déjà la paix sociale dans le Haut-Uele », fait savoir cette structure citoyenne dans sa déclaration lue par son coordonnateur, l’abbé Georges Semende.

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De l’occasion, la société civile forces vives de la province du Haut-Uele exige le rapatriement immédiat de ces chinois par leurs complices  avant l’expiration de l’ultimatum leur accordée au risque de passer aux actions de grande envergure :

« En cas de non respect de cette circulaire, des actions des grandes envergures seront décrétées et les auteurs de l’entrée illégale de ces étranges et les engins lourds dans les sites d’exploitation artisanale assumeront seuls les conséquences qui en découleront », prévient-elle.

Rappelons que dans cette province, les autorités provinciales sont accusées de favoriser l’envahissement des zones d’exploitation minière artisanale par les sujets chinois en violation de la législation minière en vigueur en RDC, réservant l’exclusivité de l’artisanat minier aux seuls congolais. On en veut pour preuve, la prise répétitive des positions publiques d’acquiescence du gouverneur de province et de son ministre des ministres nonobstant la grogne populaire ressentie sur le terrain.

Nanou Mokuba Enkatoya