C’est une matinée inhabituelle ce dimanche 16 janvier au quartier Camp Ndombe dans la cité minière de Durba (Haut-Uele) à cause de la découverte de deux corps sans vie des présumés voleurs tués nuitamment par la justice populataire.
La police nationale congolaise qui est descendue sur le lieu pour des enquêtes confirme le fait avant de préciser que les victimes bien identifiées font partie des récidivistes d’une bande de bandits opérant dans cette cité minière plusieurs fois appréhendés par les services de l’ordre et qui réussissent toujours à s’échapper de la prison centrale de Watsa.
Tout en condamnant cet énième cas de justice populaire dans la cité minière de Durba, son commandant au sous-commissariat mongali appelle la population à faire confiance à la police que de se faire justice :
“ Nous étions la nuit au service de la patrouille et c’est vers 5h du matin de notre retour au quartier Korogo, nous sommes informés qu’il ya deux voleurs qui ont été abattus dans le quartier Camp Ndombe. Et nous sommes vennu vers 5h on a constaté deux corps et maintenant les enquêtes se poursuivent. Mais nous de notre côté nous avons constaté que réellement ce sont des voleurs qu’on arrête chaque fois. Le fameux Mboma et un certain Manero . Mais, les auteurs de crimes ne sont pas encore identifiés. Si nous les attrappons on doit les amener devant la justice. Ce que la population a fait n’est pas bien, la population n’est pas là pour tuer les gens. On arrête les voleurs on doit les amener devant la justice ”, dit-il.
Pendant ce temps, quelques curieux retrouvés sur place crient à la victoire d’autant plus que l’un des bandits tués est présenté comme président de ces malfrats.
Rappelons que la population accuse généralement quelques opérateurs sécuritaires voire judiciaires d’être des complices dans la recrudescence des cas de banditisme en territoire de Watsa en général et dans la cité de Durba en particulier où des bandits défiant l’État, font éperdument leur lois au su et au vu de tous. Ce qui expliquerait d’après plusieurs observateurs, le recours à ce phénomène de justice populaire qui s’installe progressivement dans la contrée.
Timothée Ariko