Dans la province du Haut-Uele au Nord-est de la RD Congo, le départ des éleveurs nomades étrangers Mbororo est loin d’être une réalité nonobstant les multiples pressions exercées sur eux suite aux nombreuses exactions perpétrées sur les communautés locales. À Tora dans le territoire de Watsa, ces élèveurs ont trouvé refuge et vivent en toute quiétude constate notre reporter Pierre Mungu :
« Ici les Mbororo sont nombreux et réalisent de diverses activités chez nous. Ils font même le taxi, ils louent les hôtels, ils se sont mariés et donnent de naissance avec nos sœurs » , témoignage d’un habitat interrogé par le reporter d’Orientale.info.
Pourtant, leur présence ne reste pas sans conséquences socio-environnementales comme partout ailleurs dans la région poursuit la même source :
« De fois les champs de la population sont dévastés par leurs bêtes à leur propre merci. Nos sources d’eau sont polluées. On ne sait pas que pensent les autorités pour cette situation. Nous ne voulons pas vivre ce que nous suivons à Dungu et Niangara,il faut que les autorités puissent y réfléchir avant que le pire n’arrive » .
En réaction, Crispin Alibu Uwete ministre provincial de l’intérieur, sécurité, décentralisation, ordre public et affaires coutumières du Haut Uele contacté par votre media, se dit consterné de cette situation, qui porte malheureusement la complicité de certaines personnes au sein de la population locale en étouffant la décision des autorités.
« La situation de Mbororo est un problème sécuritaire touchant notre province et la RDC en général. c’est un problème où chacun doit, déployer les efforts nécessaires pour trouver solution. Nous au niveau du gouvernement provincial avons levé l’option que les Mbororo partent pacifiquement de la province du Haut Uele. Ils avaient commencé déjà à partir, mais malheureusement une catégorie de la population et même certains membres de service de sécurité leur ont dit de revenir. Il y a de gens qui disent que le départ de Mbororo jouera sur l’économie du milieu comme si avant leur présence on est recevait pas de l’argent. Ils sont entrés dans notre pays de façon illégale, ils doivent rentrer là où ils étaient venus ».
À M. Alibu de renchérir :
« C’est un combat de tout le monde. Si nous avons réellement besoin de sécurité, il faut que tout le monde cherche à se débarrasser de ce phénomène Mbororo » a-t-il dit avant de mettre en garde les agents de sécurité qui manipulent cette situation au détriment de la population.
La question de la présence des éleveurs Mbororo reste toujours préoccupante au sein de la population du Haut-Uele d’autant plus qu’ils sont sources de l’insécurité et menaces de morts au sein de la population. Ce qui a poussé le gouvernement provincial a ordonné le « départ immédiat de ces éleveurs sur l’ensemble de la province du Haut-Uele depuis mai 2020. Huit mois plus tard, c’est encore du statu quo car cette décision peine à s’appliquer et la population continue à subir plusieurs dégâts.
Rédaction