Il s’agit respectivement Freddy Upar, journaliste présentateur du journal parlé et de Nicolas Awacang’o, son rédacteur en chef, tous prestant sur la Radio Canal Révélation (RCR), émettant à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.

Dans un communiqué de presse rendu public ce vendredi 22 janvier 2021 à Bunia et dont une copie est parvenue à la rédaction d’Orientalinfo.net, la direction de ce média, condamne des tentatives visant à restreindre la liberté d’information et à faire taire une radio, en cette période de conflits sanglants dans la province de l’Ituri, où les radios sont un outil important pour contribuer à la pacification la contrée.

En effet, explique la même source, la RCR a reçu en l’espace de moins de deux semaines, deux menaces de mort de la part des inconnus se réclamant appartenir à la milice FPIC communement appelée « Chini ya Kilima ».

“ Le 08 janvier à l’endroit de Freddy Upar, journaliste présentateur du journal parlé et le 20 janvier soit 12 jours après, ce fut le tour de Nicolas Awacang’o, son rédacteur en chef (…) exigeons aux services de sécurité de multiplier les efforts pour en finir avec la résurgence des conflits armés et sanglants qui endeuillent l’Ituri depuis 2017,et qui désormais touche la ville de Bunia ”, écrit Richard Pithuwa, responsable de la RCR.

À lui d’ajouter :

« La RCR travaille pour la paix en Ituri depuis 19 ans , et des prix nationaux et internationaux l’attestent. On ne peut pas comprendre que des ennemis de la paix s’en prennent aux journalistes qui font pourtant leur travail de donner la parole des uns aux autres,tout en respectant l’éthique et la déontologie de presse. Les services de la sécurité,les gouvernements provincial et national doivent faire leur travail pour garantir la liberté d’expression et de la presse ( article 24 de la constitution congolaise)»

M. Pithuwa indique également qu’aujourd’hui ces journalistes menacés de mort vivent dans la peur, étant donné que les miliciens leurs ont promis la mort si jamais ils quittent le centre ville pour collecter les informations.

Ces nouvelles menaces rappellent un malheureux précédent pour la RCR. En 2013, Gulain Chanjabo, un autre, avait trouvé la mort dans des circonstances moins claires après 12 jours de disparition. Son corps avait été retrouvé a l’époque dans une rivière avec plusieurs traces de tortures et de poignards fait remarqué, justifiant cette crainte.

Le chef de l’État Félix Tshisekedi Tshilombo Président de la république et les organisations des droits de l’homme et de la liberté de la presse sont appellés à suivre de près la situation de la presse en général et des radios de proximité en particulier en Ituri.

King Upar Pimungu