Des détenus à la prison centrale d’Aru / Ph. T.P

Les images provenant de la prison centrale d’Aru en Ituri à l’est de la RDC sont choquantes. 169 détenus dont 149 hommes, 9 femmes et 11 mineurs sont, à ce jour, en majorité malades et font face à une malnutrition aiguë. Visiblement y être placé est synonyme implicitement d’une condamnation à mort.

Déjà 3 détenus sont mort en l’espace de trois mois de suite de ces mauvaises conditions carcérales selon le média en ligne aruinformation.com.

D’après, Dr Théophile Ponde, médecin et ancien candidat aux dernières législatives, la situation reste dramatique actuellement dans ce centre de détention et les pensionnaires y vivent un vrai Calvaire sous l’œil impuissant des autorité territoriales :

« Nous craignons face à cette étrange promiscuité l’apparition de certaines maladies contagieuses, épidémiques, hydriques et nutritionnelles qui peuvent survenir n’importe quand dont les conséquences seront déversées sur ces détenus et la gestion sera alarmante. Nul n’ignore que le pays traverse un moment de crise sanitaire de Covid 19 dont cette population carcérale peut être victime en cascade », prévient-il.

Notre source recommande une intervention urgente des autorités tant nationales, provinciales que des différents secteurs (Santé, justice,…) pour prévenir le pire qui se pointe à l’horizon dans cet établissement pénitentiaire devenu un véritable mouroir.

Dr. Ponde plaide également pour que la prison centrale d’Aru soit appuyée par les partenaires comme le CICR, MONUSCO,…à l’instar d’autres prisons du pays.

Touchée par le SOS des organisations de la société civile, L’ASBL dénommée Initiative pour la Reconstruction, Action et Changement Adéquat de la Nation, IRACAN en sigle, a annoncé ce vendredi, sa disponibilité à prendre en charge ces détenus pendant 60 jours en leur apportant des vivres et soins médicaux. Une initiative à saluer mais qui doit être appuyée dans la durée pour restaurer à ces détenus accusés de vol et viol leur capacité de résilience pouvant leur permettre de purger leurs peines dans le respect des droits de l’homme et de la vie humaine.

Héritier Mungumiyo