Le phénomène « barrières routières » refait sur face dans la partie Est de la province du Haut-Uele au Nord-Est de la République Démocratique du Congo. Les usagers des routes y sont obligés de débourser de sous avant de les franchir contrairement aux instructions des autorités provinciales.

Cette situation est remarquable dans plusieurs coins d’entrées et sorties du territoire de Dungu et ses environs. Il s’agit de l’axe : Ngangala kido, Route 4-Sambia, Ndanda-libombi-Tora (territoire de Watsa) pour ne citer que ceux-ci, relatent plusieurs sources concordantes interrogées par Orientalinfo.net.

Le passage de chacune de ces barrières est conditionné par le paiement de 1000 FC par barrière pour la moto et 500 FC pour le vélo sans tenir compte de la circonstance de déplacement de passagers et laisser quelconque minute pour l’explication ou justification, se désole un motard :

« Je viens de payer 1000 FC pour que je puisse gagner le temps, il n’y plus rien à faire. Nous en sommes habitués car c’est la seule condition pour passer ces différentes barrières soit aller puiser de l’eau en plus de 3 kilomètres ou soit perdre plus trois heures pour passer que ferons-nous ? Voilà notre Congo ».

Une information confirmée et déplorée par la société civile locale. Son Coordonnateur Wayway Lebon plaide pour l’implication du gouvernement provincial pour une solution.

Situation similaire également du côté du territoire de Faradje, où l’on peut constater le retour de la tracasserie sur l’axe 10 pas Bhugo dans la chefferie Logo-Doka, fait remarquer un habitant :

« Ces militaires exigent un montant de 1000 Fc par moto et même le vélo non négligeable ce qui fait 2000fc pour les deux barrières installées l’une à Kodrata et l’autre à Bhugo. L’argent qu’ils récoltent chaque jour, chaque semaine, chaque mois sert à quoi ? Nous lançons ce cri d’alarme pour que nos autorités compétentes trouvent une solution durable afin que la province soit tranquille et que la population vaque librement à ses occupations. »

Ce retour progressif des barrières routières sur les routes du Haut-Uele est aussi déploré par le ministre provincial de l’intérieur, sécurité, ordre public décentralisation et affaires coutumières du Haut Uele. Crispin Alibu UWETE appelle la population à dénoncer avec précision au près des autorités compétentes et résister face à de tels actes .

« Même si vous avez commis l’infraction, c’est au bureau qu’on va vous juger et c’est là vous allez payer les amendes et non au cours de la route »

Occasion pour lui de lancer une sévère mise en garde à l’endroit des éléments des services de l’ordre déployés sur terrain à : « suivre les directives qu’on leur a assignées et faire attention pour ne tomber sous le coup de la loi en cas d’identification ».

Rappelons que le gouverneur Baseane Nangaa avait déclaré une guerre contre les tracasseries routières lors de sa prise de pouvoir. L’autorité Provinciale avait ordonné la suppression de nombreuses barrières érigées dans la plupart pour rançonner la paisible population.

Rédaction