L’élue de la grande province Orientale, a vivement condamné ce vendredi 04 février, les récents massacres de plus de 60 personnes perpétrés par des miliciens CODECO dans le site des déplacés à Bule en Ituri, se trouvant pourtant en plein état de siège depuis plusieurs mois.
« C’est inacceptable cette perpétuation des tueries sur des personnes vulnérables qui ont fui leurs milieux de vie à cause de l’insécurité. C’est une preuve de plus que la mesure spéciale imposée dans cette province reste jusque-là inefficace et mérite d’être réadaptée et renforcée pour atteindre des résultats escomptés. On ne peut pas comprendre que des sites des déplacés faisant déjà l’objet des attaques soient laissés à la merci des miliciens sans un renforcement des dispositifs sécuritaires au tour de ces sites. Des gens doivent s’ecpliquer ou carrément démissionner », fait-elle observer via son compte twitter.
Mme Dieudonnette Mungwananjo Boyembo s’indigne par ailleurs de l’attention discriminatoire portée par le gouvernement central sur les événements malheureux ayant frappé le pays :
« Il y a eu une soixantaine de morts dans un carnage en Ituri, une vingtaine à Matadi-Kibala à Kinshasa par électrocution. Nous sommes tous consternés par la disparition de nos compatriotes qui ont perdu leur vie dans ces incidents ».
Et de stigmatiser :
« Malheureusement les autorités donnent l’impression que les morts de Kinshasa sont plus congolais que ceux de l’Est. C’est extrêmement grave pour l’unité de notre pays. On aurait souhaité que la même attention, le même empressement observé à Kinshasa ces jours-ci soient de même pour la partie Est du pays où les gens meurent au quotidien. De préférence, pourquoi pas décréter même un deuil national ? », s’interroge cette sénatrice.
Rappelons que des miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO), avaient investi la nuit du 1er février dernier, un site des déplacés situé à 3Km de Bule centre dans la chefferie de Bahema-Badjere (Djugu) avant de procéder à la tuerie systématique d’au moins 62 civils dont 16 enfants et de nombreux blessés à la machette et aux armes à feu.
Orientalinfo.net