Valentin Senga, gouverneur du Bas-Uele /Ph. Droits tiers

Les forces vives de la province du Bas-Uele au nord de la République Démocratique du Congo, s’insurgent contre la réhabilitation du gouverneur Valentin Senga Paysayo par le vice-premier ministre et ministre de l’intérieur, Gilbert Kankonde.

Dans une déclaration rendue publique ce samedi, ces forces vives accusent le patron de la territoriale de marcher sur les lois du pays et les principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces et à la séparation du pouvoir à travers sa décision contenue dans ces deux messages officiels jugés contradictoires.

« Il ne fait aucun ombre de doute que leur application contredit le combat du président de la République et chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui ne ménage aucun effort pour consolider l’État de droit et l’indépendance de la justice »

Pour ces forces vives, seule la cour constitutionnelle est habilitée à trancher ce dossier.

« La population du Bas-Uele est déterminée de poursuivre inlassablement le combat déclenché par les élus provinciaux contre le Gouverneur Valentin Senga Paysayo, accusé du détournement des derniers publics et incompétence notoire », peut-on lire dans cette déclaration.

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Elles dénoncent également une décision qui ne tient pas compte de la préoccupation et souci majeur de la population du Bas-Uele, qui est victime habituelle de la politique du gouvernement central en plus de saper les efforts encourageants de lutte contre la corruption et la malversation financière.

Ainsi, les forces vives du Bas-Uele invitent le président de la République, garant du bon fonctionnement des institutions de s’impliquer personnellement pour répondre aux attentes de la population du Bas-Uele et l’organisation de l’intérim du gouverneur mis en cause en vue de conserver les acquis de la démocratie et assurer la continuité de service public de l’État.

Rappelons que le vice-premier ministre et ministre de l’intérieur a réhabilité le 03 février dernier trois gouverneurs notamment du Bas-Uele, du Maniema et du Nord-Ubangi pour non respect des procédures dans l’exercice des moyens de contrôle parlementaire.

« Leurs motions de défiance ou de censure ont été votées à leur absence pendant qu’ils étaient à Kinshasa pour répondre à l’invitation officielle de la hiérarchie, en violation des droits de la défense et du principe du contradictoire constitutionnellement organisée e garantis », a expliqué le patron de la Territoriale congolaise.

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