Le sénateur Jean-Pierre Batumoko appelle la société Kibali GoldMines a rester très vigilante dans le choix de ses interlocuteurs dans les discussions relatives à l’extension de ses activités minières dans le secteur Mangbutu en territoire de Watsa dans la province du Haut-Uele.

Cet élu des élus a lancé cet appel en début de la semaine qui s’achève lors d’une interview accordée à la presse à Watsa.

Connu pour son franc-parler, Batumoko a vertement disqualifié la Fédération des Exploitants Artisanaux Unis du Territoire de Watsa (FEAUTWA) à être l’interlocutrice principale sur cette question :

« J’attends parler de la fédération des orpailleurs ici à Watsa. Je sais pas si cette structure existe dans quelle réglementation minière. […] une fédération des orpailleurs, ça signifie quoi ? Ça n’existe même pas légalement. Kibali Connaît la loi, comment peut-elle traiter avec des irresponsables ? Ils ne sont pas responsables devant une société. Je crois que Kibali ne peut pas se laisser tromper par ces gens là », a-t-il dit.

Réponse du berger à la bergère, la fédération appelle le sénateur à s’informer avant d’alléguer certains faits qualifiés de gravissimes.

Emmanuel Mbolihigie qui en est son vice-président, explique que la FEAUTWA est une ASBL légalement reconnue et qui a fait ses preuves dans l’encadrement des exploitants artisanaux en territoire de Watsa.

« S’il n’a pas des informations claires sur quelque chose, il est toujours conseiller d’approcher les concernés. C’est depuis 2019 que la fédération des exploitants artisanaux Unis de Watsa existe juridiquement. Ce n’est pas la fédération qui a demandé à être interlocuteur devant Kibali mais plutôt cette dernière qui cherche à étendre ses activités dans la partie occupée par les orpailleurs qui nous a approchés. Le débat tourne au tour du vrai sens de Kibali et de comment harmoniser les activités d’exploration de Kibali GoldMines en secteur Mangbutu. Peut-être notre statut lui pose problème, nous ne sommes pas un parti politique ni un mouvement de pression », rétorque E. Mbolihigie.

Par ailleurs, il dément énergiquement la rumeur faisant état d’une enveloppe de 500.000 dollars américains que cette fédération aurait exigée à Kibali GoldMines avant toute opération en secteur Mangbutu.

Il sied de rappeler que le comité directeur de ladite fédération est également contestée depuis le 03 février dernier par certains de ses membres se réclamant des cofondateurs.

Orientalinfo.net