C’est la conclusion sommaire tirée par une délégation des élus du territoire de Watsa lors d’une visite dans ce quartier de la cité de Durba ce mardi 18 février 2020, dans le cadre de leurs vacances parlementaires.

Situé à proximité de la zone d’exclusion de l’entreprise Kibali Goldmines (KGM), les habitants de ce quartier réclament depuis 2017, la délocalisation de leurs habitations à défaut de l’amélioration efficiente de leurs conditions de vie marquée par la problématique de l’eau potable et des nombreux dégâts humains et matériels liés à en croire leurs affirmations aux détonations des minages.

« Nous voulons que nos élus puissent amener nos préoccupations jusqu’à les faire inscrire dans les plénières à l’Assemblée nationale et provinciale. Problème d’eau potable, pollution supposée de l’air, fissure des maisons, la vie devient intenable ici. »

Et c’est cette plainte discontinue qui a conduit cette délégation composée notamment du sénateur Jean-Pierre BATUMOKO, du député national JEAN-MARC MAMBIDI, de la députée provinciale FLORENTINE DRABO. Le président de l’Assemblée provinciale du Haut-Uele, Afounde Sumbu et le chef de cette délégation, a indiqué que le constat de la délégation se résume à la consternation, désolation et déception face aux souffrances dans lesquelles les 8286 personnes du quartier Nganya sont soumises à y vivre. La délégation tient à rencontrer l’entreprise incriminée pour une solution concertée et durable reposant sur le code et règlements miniers en vigueur en République Démocratique du Congo. Elle a aussi appelé la population à garder son calme et toujours privilégier la voie de dialogue et non celle de la violence pour la résolution de tout différend.

« Nous sommes consternés devant ce drame que cette population est en train de subir. Il y a déjà un désastre cette population est en train de se détruire progressivement. Nous allons voir les dirigeants de cette entreprise soumise aux obligations sociales et environnementales pour mener des discussions pour une solution durable et si ça ne tient pas, nous allons mener la même démarche jusqu’au niveau même de la présidence et pourquoi pas saisir la justice si on ne peut pas nous écouter nous députés de ce territoires face à cette souffrance de la population » a laissé attendre M. Sumbu.

Il sied de noter que le géant minier a toujours nié les allégations portées contre ses opérations d’exploitation. KGM accuse généralement de son côté, la population d’occuper intentionnellement par des constructions anarchiques dans et au tour de son périmètre dans le visé, de se faire de gain lors d’un potentiel processus de délocalisation.

Héritier Mungumiyo

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