Une centaine d’exploitants artisanaux d’or de la carrière Ghima située dans le secteur Mangbutu à une dizaine de Kilomètres au Sud-ouest de Watsa centre (Haut-Uele), étaient dans la rue ce mardi 25 février 2020.
La marche partie du Rond Point Kondroza pour chuter au bureau administratif local visait à manifester leur indignation face à l’information faisant état de leur déguerpissement imminent de ce carré minier se trouvant dans le périmètre de l’entreprise Kibali Goldmines (KGM). Cette manifestation interdite au départ s’est déroulée curieusement sans incident sous l’encadrement des éléments de l’ordre.
Dans leur mémorandum lu et remis à l’autorité territoriale locale, les manifestants exigent notamment la tenue préalable d’un dialogue avec les notabilités de la place, la réouverture de toutes les carrières d’exploitation artisanales d’or » illégalement fermées par Kibali Goldmines” dans son périmètre et le respect du code et règlement minier pour les personnes affectées par le projet de ce géant minier du Haut-Uele.
L’administrateur du territoire de Watsa Makanda Mwamba qui a “ pris acte » de cette marche, a préféré se réserver à tout commentaire.
Cette manifestation intervient pendant que Kibali Goldmines se plaint depuis plusieurs années de l’envahissement en grande échelle de son périmètre par des exploitants miniers artisanaux accusés d’être des “illégaux” au regard du nouveau code minier. Une situation rendant difficile le droit de jouissance lui garanti par les lois du pays d’investissement. À Kinshasa comme sur le site d’exploitation à Doko, l’entreprise minière dit compter sur l’État congolais pour recouvrer son droit.
Fin janvier denier, lors de son passage dans la contrée, le ministre congolais des mines, avait reconnu la persistance de conflit entre les miniers industriels et les exploitants artisanaux dans plusieurs coins du pays. Willy Kitobo avait préconisé la création des zones d’exploitation artisanales et/ou des activités alternatives pour une solution progressive et pacifique à cette problématique.
Rédaction