La journée mondiale de lutte contre l’exploitation sexuelle a été célébrée ce lundi 4 mars 2019. Créée en 2009 par le Groupe international de paroles des femmes, cette journée sert à sensibiliser la population au fléau de l’exploitation sexuelle, qui fait 4 millions de nouvelles victimes chaque année à travers le monde selon l’ONU.
En territoire de Watsa dans la province du Haut-Uélé en République Démocratique du Congo, l’exploitation sexuelle existe sous diverses formes notamment des enfants et la prostitution infantile. De nombreux cas sont enregistrés dans les carrières artisanales d’or où les enfants dont les parents refusent ou sont incapables d’assurer leur scolarité s’affluant désespérément sont abusés à coeur joie.
D’après la procureure cheffe du parquet près le tribunal de paix de Watsa, les familles dont les enfants sont victimes de ce phénomène gardent souvent silence. Elles ne ne dénoncent que lorsqu’un intérêt est en jeu.
Madame Namida MUKENYI est d’avis que la dénonciation reste un moyen efficace pour lutter contre les violences sexuelles et en sanctionner les auteurs.
« La population doit comprendre qu’en matière de violence sexuelle, il n’y a pas de négociation. Tout rapport sexuel avec un enfant mineur même avec son consentement par exemple est un viol. Il faut immédiatement dénoncer tout cas de violence sexuelle si nous souhaitons l’éliminer dans notre société ».
L’exploitation sexuelle est une forme de violence sexuelle. Elle est comprise dans la catégorie des violences sexuelles mais ce qu’il faut remarquer, c’est que l’exploitation sexuelle est l’une des pires formes de violations des droits fondamentaux de la personne. Dans la mesure où l’exploitation sexuelle met la personne dans une situation de marchandise qu’on peut acheter, qu’on peut céder, vendre et même échanger. Souvent, l’exploitation sexuelle est liée à la pornographie ou à la prostitution font observer les activistes de droit de l’homme.
R.K/Orientalinfo.net