Arrestation depuis le 03 mars 2020 par les éléments de la PNC du coordonnateur de la société civile forces vives du territoire de Poko, dans la Province du Bas-Uele.
L’ordre d’arrêter le pasteur Honoré Dusa est venu du Procureur Général de la République du Parquet de Kisangani. Il est accusé d’incitation de la population à un soulèvement contre les éleveurs etrangers MBORORO qui sèment terreur et désolation dans le Chef de la population dans ce coin du pays d’après les sources sécuritaires.
«Lorsqu’on est de la société civile, tout qu’on fait doit aussi respecter la loi. Mais lorsque vous débordez, l’État fera aussi son travail. Certaines paroles tenues peuvent pousser la population à la révolte. C’est ainsi qu’on l’a arrêté. Il sera acheminé à Kisangani pour qu’il aille se justifier » a expliqué le capitaine Carlos, porte-parole de l’armée dans le secteur opérationnel Uele.
Aucune visite ne lui serait autorisée pour l’instant car ceux qui tentent de lui rendre visite seraient aussi menacés d’arrestation révèle une autre source.
C’est une deuxième arrestation des acteurs de la société dans les Uele en l’espace de moins de deux mois après celle du coordonnateur de la société civile de Doruma à Dungu (Haut-Uele) pour détention présumée d’arme de guerre.
M. Kalombo réfute que ces arrestations soient considérées comme une stratégie de museler la société civile en faveur de l’installation désordonnée de ces envahisseurs étrangers armés sur le sol congolais.
«Nous sommes un pays hospitalier sans discrimination. Que ça les Mbororo comme la population congolaise, celui qui marche à l’encontre des lois sera interpellé. Nous avons quand même un gouvernement qui est responsable, il prendre des dispositions et fera de son mieux pour que la solution soit trouvée à la problématique des Mbororo. Mais, cela ne peut en aucun cas pousser certaines personnes d’aller à l’encontre de la volonté du gouvernement. Le problème de Mbororo n’engage pas l’armée mais plutôt le gouvernement. »
Plusieurs observateurs estiment qu’il serait sage et logique de commencer par les racines du problème. Ils se demandent déjà : comment le gouvernement congolais peut-il laisser en suspens depuis belle lurette la question des éleveurs étrangers Mbororo nonobstant les cris insistants des populations congolaises vivant dans la région envahie jusqu’à laisser pourrir la situation au risque de commencer à manger ses propres fils ?
Héritier Mungumiyo