Elles étaient une soixantaine à sortir dans la rue ce jeudi 07 mars 2019 pour aller exprimer leurs désidératas sur le déroulement du processus de leur délocalisation. Entamé depuis juin 2017, ce processus est à ces jours sujet à des controverses et mécontentement.

Ces femmes de Giro ont entrepris un long voyage en véhicules à partir de Giro tôt le matin, destination bureau administratif de Watsa situé à près de 90 kilomètres de Giro pour déposer leur mémorandum à l’autorité territoriale.

Malheureusement, elles se sont butées à un dispositif de la police qui leur a imposé un road-block à la sortie de Moku, un centre de négoce situé à environ 50 kilomètres de Watsa. Ici, le commandant de la police leur a indiqué avoir reçu l’ordre d’empêcher leur progression vers Watsa car l’administrateur du territoire Innocent MAKANDA n’était pas disposé à les recevoir. Elles devraient retournées auprès de Giro GoldFields si elles tenaient mordicus au dépôt de leur mémo. Nous la police nous n’obéissons qu’aux ordres a-t-il martelé.

Le coordonnateur de la nouvelle société civile de Giro qui accompagnait ces femmes dénonce une violation du droit de manifestation publique pourtant garenti par la constitution de la République Démocratique du Congo. Joseph Itanomungu s’indigne qu’une telle dérive se produit à la veille de la célébration de la journée internationale de la liberté de la femme.

« Nous n’avons pas vu des motivations profondes,encore qu’une marche pacifique a eu lieu Il ya une semaine. Un mémo similaire avait été également déposé » rétorque l’administration territoriale.

Dans leur mémo, les 89 mamans signataires de Giro sollicitent l’implication de Félix Tshisekedi pour une solution rapide à la problématique de leur délocalisation. Elles exigent notamment la réouverture des sites d’exploitation artisanales d’or fermés par le gouvernement provincial pour la survie à défaut d’accélération du processus de leur délocalisation sous l’appropriation de Giro GoldFields.

Voici l’intégralité du mémo des mamans de Giro adressé au chef de l’État congolais Félix Tshisekedi :

Héritier MUNGUMIYO

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