Fidèle à sa tradition, le sénateur Jean-Pierre Batumoko était devant la presse ce samedi 14 mars 2020 à l’espace Pumuzika à Watsa (Haut-Uele), au terme de ses vacances parlementaires.
Plusieurs points étaient abordés par ce représentant du Haut-Uele au niveau de la chambre haute du parlement. Il s’agit entre autres, des réalisations du gouvernement provincial du Haut-Uele qu’il juge très louables, la problématique des éleveurs étrangers Mbororo qui regagnent Petit à petit leurs pays d’origine, Ebola et Conavirus, la question de la redevance minière et celle de 0,3% du chiffre d’affaires de KGM destiné au financement du développement communautaire et d’autres dossiers politiques, sécuritaires et socioculturels.
J. Batumoko connu pour son franc-parler a de l’occasion, plaidé pour une solution humanitaire aux plaintes persistantes des habitants des villages Nganya, Angarakali et Canaan situés à proximité de la zone d’exclusion de Kibali Goldmines.
« Le constat réalisé est que ces villages là existaient. Avec le temps, ils devenaient de plus en plus intéressants par rapport au voisinage de la mine. Les gens ont construit en désordre. Les chefs ont vendu les terrains sans titre. Mais les gens sont là. Qui a tort qui a raison ? Kibali est venue chercher la vie, la population aussi et maintenant ça crée un choc intenable. Vibration des Minages, rareté et pollution d’eau potable, d’air et autres effets inhérents. Je crois qu’il faut réfléchir maintenant autrement car les gens qui sont allés construire anarchiquement, ont certes violé la loi et Kibali aussi qui n’a pas clairement mis sa limite au préalable doit aussi subir. Humanitairement, on peut faire quelque chose. » a fait observer cet élu des élus.
En outre, le sénateur Batumoko reste convaincu que les deux parties vont renouer avec le dialogue pour une solution rapide n’énervant pas les lois du pays.
Rappelons que le 21 février dernier, quatre élus de Watsa avaient recommandé la délocalisation des 3 villages précités pour sauver des vies humaines au regard de nombreux dégâts constatés lors d’une mission conjointe de deux jours diligentée sur le terrain. Ils avaient aussi exigé le respect strict des lois en matière d’exploitation minière en République Démocratique du Congo.
À relire : -Durba, des habitants meurent à petit feu au quartier Nganya
En réaction, le géant minier de la province avait invoqué l’impossibilité de délocaliser ces villages qualifiés d’artificiels, inondés par des occupants illégaux opportunistes, au risque d’encourager l’envahissement de son périmètre doublé du manque d’intérêt géologique. L’entreprise minière demande plutôt à l’État congolais de trouver une solution aux préoccupations de sa population.
Héritier Mungumiyo