Le journaliste Éric Mukotsi, Directeur Général de la radio Uele Canal FM, a été libéré provisoirement dans l’après-midi de ce mercredi 25 mars 2020 après deux jours de détention à la prison centrale de Watsa (Haut-Uele).
Sa libération intervient après l’organisation ce mardi, d’un sit-in des journalistes de la contrée devant le bureau du parquet près le tribunal de paix de Watsa doublée de la suspension des contenus programmes sur toutes les stations de radios locales.
E. Mukotsi avait été incarcéré pour incitation présumée à la haine tribale et imputation dommageable envers la communauté Hema à travers un article diffusé sur les ondes de sa radio. Une accusation fortement contestée par la corporation des journalistes du coin, invoquant l’intention manifeste de museler les acteurs des médias et de la société civile.
Libération saluée par l’Union Nationale de la Presse du Congo (Watsa). Elle refuse de la considérer comme une victoire sur le parquet mais plutôt une interpellation à éviter une justice à double vitesse tendant à museler les acteurs des médias et de la société civile.
Ce dossier relance du moins le questionnement sur la probité morale de certains magistrats affectés au parquet près le tribunal de paix de Watsa et dont le traitement des dossiers suscite régulièrement des contestations au sein de l’opinion publique au risque de salir inutilement l’image du parquet qui abat au quotidien un travail titanesque pour une bonne administration de la justice dans des conditions généralement précaires.
Notez que le journaliste est libéré mais le coordonnateur de la nouvelle société civile de Watsa a été maintenu faute de certains préalables administratifs à compléter.
Nanou Mokuba