Le gouverneur de la province du Haut-Uele, Christophe Baseane Nangaa, refute catégoriquement sa responsabilité dans l’exploitation illicite des minerais par des sujets chinois dans sa province.

Intervenant ce samedi 25 mars à l’occasion de la conférence de presse du PDG de Barrick tenue à Durba, le chef de l’exécutif provincial, a tenu à préciser que la province ne gère pas le secteur minier. D’après lui tout ce qui se raconte sur lui au tour de ce dossier reste une cabale et accusations sans fondements montées par ses adversaires politiques.

Précisant qu’il en avait marre, Baseane Nangaa dit avoir décidé de briser le silence et charge plutôt la SOKIMO et le gouvernement central d’être à la base de l’envahissement de sa province par des sujets étrangers particulièrement des chinois et d’être impuissant pour les déguerpir car n’ayant pas ces prérogatives :

« Les mines, à travers le code minier, sont gérées entièrement et exclusivement par le pouvoir central. Le Gouverneur de Province ne gère pas les mines. Le Gouvernement Central à travers le ministère des mines, a trois branches qui gèrent les mines. Il y a le SAEMAP, la Division des Mines et le cadastre minier. C’est ce dernier qui octroie les droits miniers à x ou y. Une fois qu’il a octroyé ce document, le Gouverneur n’a pas à interférer hormis la recherche de la conformité », a rappelé B. Nangaa.

Par ailleurs, il refuse d’être éternellement pris comme bouc émissaire dans un dossier qui ne relève pas de sa responsabilité.

« Ceux qui disent que les Chinois, les Tanzaniens et toute autre personne qui seraient dans nos forêts en train de détruire l’écosystème, devraient comprendre que ce n’est pas le Gouvernement Provincial, qui n’a d’ailleurs pas les moyens de s’opposer aux droits qui leur sont conférés par le pouvoir central. », dit-il.

À lui de renchérir :

« Nous devons agir tous au lieu de se plaindre au nom des innocents. Comprendre que le code minier a réglé les choses et que nous tous devrions normalement faire un lobbying ensemble pour que le code soit, d’un côté avec ses avantages, mais de l’autre que l’État soit celui-là qui donne l’impulsion pour que tous les droits des personnes soient garantis. Le pouvoir Provincial avec la police agissent dans le sens de la protection des personnes et de leurs biens sans distinction. Les personnes qui se présentent, Congolaises ou étrangères qui sont en ordre, le pouvoir central peut les envoyer mais celles qui sont illicites, nous les combattons pour qu’elles n’agissent pas aussi allègrement […]».

Notez que l’exploitation illicite de l’or par des chinois fait couler encre et salive dans le Haut-Uele depuis des mois. Généralement, des acteurs de la société civile et des acteurs politiques de l’opposition accusent le gouverneur en place d’être complice de ces pilleurs des ressources naturelles sans aucune contrepartie avec un impact non négligeables sur l’environnement et la biodiversité de la contrée.

Orientalinfo.net