Photo de famille entre les membres de la société civile et les responsables religieux ©Martyn Agbong’o

Leur escroquerie n’est plus à démontrer. Ils se font passer pour des hyper pasteurs, pourtant sans église fixe et parfois incapables de citer ou lire correctement un seul verset biblique. On les voit se chamailler à bord de bus, faire du tapage à longueur des journées dans les rues de Durba et à travers les radios, les marchés en sont également victimes sur fond des enseignements axés principalement sur les miracles et le bien-être matériel.

C’est un tableau sombre peint ce samedi 27 mars 2021 sur l’évangélisation ambulatoire par la société civile forces vives de Durba lors d’une réunion avec les responsables de différentes confessions religieuses, tenue dans l’enceinte de l’église 8ème CEPAC locale.

La coordonnatrice de cette structure citoyenne, Madame Loda Hélène au côté son secrétaire exécutif Kaniki Bulupi, a conscientisé les hommes de Dieu a redorer l’image de leur père avant d’indiquer que la société ne laissera plus faire impunément ces pasteurs  »mercenaires » à la base de nombreux délits ».

« C’est un danger d’accorder l’autel à quelqu’un dont on ignore la vraie provenance. Les prétextes souvent avancés sont  »j’ai ressuscité des fidèles à l’ouest, opéré de miracles la bas, … Ces faux hommes de Dieu sont également source de la mortalité élevée dans notre communauté. Notre structure est prête à demander aux services compétents de s’en occuper,  », d’autant plus que certains pasteurs ont reconnus que la plus part de ceux qui se réclament « prophètes », recourent au marabout pour opérer des miracles trompe-l’œil au moyen de mouchoirs et d’huile d’olive et de l’eau.

Ce désordre vient s’ajouter sur les doctrines ambiguës, photocopiées et mercantiles, administrés aux croyants innocents, dénonce la société civile qui tient à revaloriser la parole de Dieu dans cette cité aurifère et cosmopolite :

“ Tapages nocturnes pendant les veillées de prière avec des dispositifs d’amplification (bafles, lance voix, mégaphones à minuit). Existe-t-il aujourd’hui une différence entre églises qui emmerdent et les bars ? », s’interroge la société civile car Dieu est un Dieu d’ordre.

L’initiative de la société est saluée par le responsable de l’association des pasteurs des églises de réveil à Durba.

« Que Dieu bénisse la société civile pour avoir ouvert les yeux sur ce dossier qui déshonore les pasteurs. De nombreux témoignages des mésaventures de ces soit disant pasteurs, auteurs d’adultères, grivèlerie, vols viols, escroquerie de tous genres, nous sont régulièrement rapportés”, dit-il.

Orientalinfo.net