Adrien Nimpagaritse, un jeune paysan burundais/Ph. Amateur, Droits tiers

Plus de 3 millions de réfugiés selon l’ONU, des morts, des blessés et de nombreux dégâts matériels, le conflit armé entre la Russie et l’Ukraine est loin de connaître son épilogue 36 jours après son déclenchement.

Cette guerre pour la démilitarisation et la dénazification de l’Ukraine menée par Vladimir Poutine pour stopper l’expansion de l’OTAN aux frontières de la Russie, a plongé le monde occidental dans l’indignation voyant des milliers des réfugiés en quête d’asile en dehors des frontières ukranienes.

Touché par les souffrances des réfugiés ukraniens, Adrien Nimpagaritse, un jeune burundais de 30 ans a récemment exhorté l’un des agents du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), qui est une agence des Nations Unies, à prendre son don de deux sacs de maïs évalués à 100 kg de sa récolte pour assister les réfugiés ukrainiens :

« En regardant les images, j’ai vu des femmes et des enfants mourir. Je n’ai pas de voix pour contribuer à apporter une solution au conflit, mais je peux donner une partie de ce que j’ai cultivé en gage d’amour », a dit ce paysan de subsistance de la province de Ruyigi, dans l’est du Burundi pour justifier son geste, rapporte notre correspondant en Afrique de l’Est.

Lui-même ancien réfugié, M. Nimpagaritse était un orphelin de quatre ans lorsqu’il a fui vers la Tanzanie pendant une vague de violence ethnique en 1996. Il a grandi dans le camp de réfugiés de Mutenderi, où il est allé à l’école, pour ne rentrer au Burundi que 11 ans plus tard, en 2007, à l’âge de 15 ans environ.

« En tant qu’ancien réfugié moi-même, j’ai pensé à offrir un peu d’aide. Je suis un paysan, je n’ai pas grand-chose à donner mais j’ai un cœur aimant », a déclare-t-il.

« J’ai vu ce que c’était que d’être un réfugié: Nous pouvions à peine trouver quelque chose à manger. Si quelqu’un, un voisin, vous offrait juste une feuille de manioc et de l’eau, vous l’apprécieriez grandement », se rappelle-t-il.

À avant d’ajouter :

« J’encourage également toute personne ayant un tel cœur à apporter une aide similaire – cela pourrait aider une vingtaine de familles. Personnellement, je peux me permettre d’offrir 100 kg de maïs, ce n’est pas assez, donc, si quelqu’un d’autre en ajoute, cela aidera.

Ce pauvre paysan altruiste marié et père trois enfants, persiste qu’il va continuer à insister sur son appel jusqu’à pousser le HCR ainsi que d’autres personnes de bonne volonté de se joindre à lui afin d’envoyer leurs assistances en Ukraine.

El Fuego MUTAZ