Prosper Mutugbu / Photo droits tiers

Il s’agit de monsieur Prosper Mutugbu alias Madilu, conseiller du gouverneur  de province en charge des Mines et énergies renouvelables qui est visé par une plainte déposée ce vendredi 02 avril 2021 à la cour d’appel du Haut-Uele par le secrétaire exécutif provincial de l’ECiDé, parti cher à Martin Fayulu,

Il est accusé d’incitation à la haine tribale et à la violence contre les non originaires de cette province distillées  à travers les réseaux sociaux :

« En effet, c’est à la date de ce jeudi 01 Avril de l’année en cours, dans les heures vespérales, que j’ai lu comme les autres membres du Forum Watsapp CPJ Haut-Uele, des écrits d’incitation à la haine tribale et à la violence de Monsieur Prosper Motugbu alors conseiller du gouverneur de la province, lors des échanges citoyens sur les démarches Républicaines initiées par moi et d’autres forces vives et politique de la province, à savoir la marche pacifique du 30 Mars dernier qui exigeait des élus provinciaux la déchéance du président de l’Assemblée provinciale du Haut-Uele, qui à qui reprochons de bloquer le fonctionnement de cette institution », écrit Me Timothée Kamangaa à l’intention du procureur général près cette cour.

Et comme si cela ne suffisait pas, poursuit-il, monsieur Mutugbu alias Madilu (…), se mettra à qualifier non seulement des MERCERNAIRES quelques non originaires du Haut-Uele qui étaient parmi les organisateurs de la marche du 30 mars dernier contre le président de l’Assemblée Provinciale à la tête de cette institution, mais aussi; il promet de s’organiser avec sa bande afin que nous ne soyons déclarés  des PERSONA NON GRATTA et assure de demander à la population notre départ de la province. Ne pouvant pas cacher cette aversion et cette haine, il finit par dévoiler leur plan, celui d’organiser des descentes dans nos parcelles respectives avec un groupe de 1000 personnes afin de nous exiger de faire nos bagages et quitter le  Haut-Uele. »

Timothée Kamanga demande au procureur près la cour d’appel Haut-Uele, la célérité dans l’instruction de ce dossier vu ses caractères sensibles et incendiaires d’autant plus que, ces écrits tombent sous le coup de l’article 1er de l’ordonnance-loi n° 66-342 réprimant le racisme et la haine tribale en République Démocratique du Haut-Uele.

L’accusé parle d’une fuite en avant et qualifie cette plainte de fantôme car nul ne peut plaider par procureur :

« C’est un non événement. Je pense que Kamanga est déjà à la fin de ses manœuvres. L’idée qu’il se présentait pour dire qu’il est populaire dans le Haut-Uele, est balayée par le refus de la population de participer à sa marche contre les autorités provinciales. Tout congolais a droit de s’installer partout où il veut tout en respectant les lois de la République Démocratique du Congo et la coutume locale.», explique M. Mutugbu au téléphone d’Orientalinfo.net. avant de renchérir :

« La coutume du Haut-Uele veut que les autorités légalement établies soient respectées et que les insultes contre les autorités soient banies. Par rapport à Kamanga Timothée, je n’ai jamais connu de problème contre lui. Ce qui est regrettable est qu’il serait objet d’instrumentalisation  des politiciens en quête du pouvoir. »

Ariko Timothée