Pendant que le territoire de Djugu dans la province de l’Ituri en RDC connaît une relative accalmie après la tuerie d’une centaine des civils et l’incendie de plusieurs maisons depuis décembre 2017; l’inquiétude se déporte et gagne certains notables du territoire de Mahagi voisin.
Selon plusieurs témoins cités par Gratien De Saint Nicolas IRACAN, militant politique indépendant pour un Congo fort, il s’observe depuis plus de deux mois déjà l’entrée progressive des éléments armés non identifiés dans le territoire de Mahagi.
Ces inconnus armés font mouvement nuitamment en provenance de l’Ouganda et prennent une fois traverser la frontière la direction de la forêt et la savane de Berunda en territoire de Djugu.
Ce notable de Mahagi dénonce le silence coupable des autorités politico-administratives et des députés du terroir face à ces mouvements clandestins de ces hommes armés qui se sont déjà une fois accrochés à la police Nationale Congolaise vers la frontière lors de leur mouvement d’entrée.
Les militants dynamiques pour un Congo Fort exigent aux services spécialisés de diligenter une enquête sérieuse sur cette situation qui risque de créer l’instabilité dans la province de l’Ituri dans les prochains jours.
« Comment expliquer le silence des autorités provinciales et autres sur cette question depuis plus de deux mois?
Nous sommes très inquiets par rapport à cette situation qui pousse déjà à l’agitation de la population de Barunda qui chercherait à changer leur milieu d’habitation.
La population doit être informée de ce qui se passe car la RDC à une seule armée, les FARDC. Nous restons inquiets pour l’avenir de l’Ituri » a dit Gratien De Saint Nicolas IRACAN.
De son côté, le porte-parole des Forces Armés de République Démocratique du Congo en ITURI indique que l’armée mène ses enquêtes sur ce dossier.
Simultanément, elle fait de son mieux pour sécuriser la population congolaise et protéger la nation.
Le lieutenant Jules NGONGO condamne la méthode des acteurs de la société civile et des militants indépendants qui préfèrent dénoncer dans les médias et réseaux sociaux au lieu de se confier au services spécialisés afin d’aider l’armée à assurer son rôle régalien jouant ainsi de gré ou par ignorance le jeu des ennemis.
« C’est irresponsable et moins patriotique cette façon de travailler.
Vous la population, vous la société. Lorsque vous voyez des trucs suspects, informer les services spécialisés pour leur permettre de les démasquer avant leur explosion. Mais lorsque vous parlez au média, dans les réseaux sociaux ça permet aux ennemis de prendre des dispositions pour s’échapper aux services de sécurité.
Cette façon de travailler n’est pas bénéfique pour l’armée » déplore le lieutenant Jules NGONGO au téléphone d’Orientalinfo.net
Le porte-parole des FARDC en ITURI indique par ailleurs que l’armée a arrêté cinq présumés ex-M23 munis de trois armes AK47 et deux chargeurs dimanche 01 avril 2018.
Ils ont été interceptés à bord d’une voiture par les éléments FARDC du poste de KADILO, une localité de la chefferie de Walendu Wasti en territoire de Mahagi. Ils sont pour l’instant auditionnés par les services compétents.
L’armée appelle ainsi donc la population à rester sereine et à faire confiance à son armée martèle le lieutenant Jules NGONGO invitant à la collaboration avec l’armée pour l’intérêt de la population.
Héritier MUNGUMIYO