Une forte délégation conduite par le Directeur Général de Kibali GoldMines, Arthur Mutonkole Kabila, s’est rendue ce lundi 10 avril à Moku, chef-lieu de la chefferie Mariminza, en territoire de Watsa dans la province du Haut-Uele.
Une descente consécutive aux revendications liées à la piètre qualité des travaux réalisées par des entreprises ayant gagné des marchés d’exécution des projets listés dans le cahier des charges dans cette partie du territoire.
Sur place, cette délégation a eu un échange sans tabous avec les différentes couches sociales pour trouver une piste de solution à cette question qui fait couler encre et salive depuis le weekend dernier.
Prenant la parole, le responsable de KGM a clairement indiqué aux entreprises concernées que le géant minier décline toute responsabilité et se réserve le droit de ne pas honorer la facture des contractants véreux qui s’illustrent par un fiasco d’exécution.
M. Kabila a ordonné la correction immédiate de l’ouvrage à polémique avant la poursuite des travaux de ce chantier.
Cette descente sur le terrain à 65 kilomètres de Durba, est saluée par le président de la FEC, Felly Ututu qui a fait partie de la délégation. Il a émis le vœu de voir ce genre de rigueur être imposée à tous les sous-traitants de KGM et non seulement à ceux qui exécutent les travaux de cahier des charges pour plus de justice :
« Nous félicitons le directeur de Kibali GoldMines pour sa bravoure d’aller inspecter personnellement ces travaux. C’est un signal fort pour ceux qui gagnent des marchés et ne mettent pas du sérieux dans l’exécution. C’est pour ça qu’on souhaitait toujours que ce poste soit confié à un congolais afin de rapprocher davantage l’opérateur minier des communautés riveraines. Ce genre de courage et de détermination dénotent de la capacité des congolais à travailler assidûment dans tous les postes de responsabilité. C’était notre souhait depuis des années. », a dit Felly Ututu.
Outre le chef de la délégation et ses quelques collaborateurs dont le chef du département social Raoul Sadi, on pouvait remarquer également la présence des membres du CLD, de la FEC et des contractants.
Rappelons que depuis le weekend dernier, il circule dans les réseaux sociaux une vidéo devenue virale dans laquelle on voit un homme cassé à la main un mur de soutènement pourtant érigé en béton armé. L’entreprise incriminée rejette la responsabilité sur l’ingénieur responsabilisé sur la tâche.
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