La Police Nationale Congolaise a dispersé ce lundi 12 avril, une marche organisée par le parti Ecidé de Martin Fayulu et d’autres organisations dans la ville d’Isiro pour exiger l’installation du bureau d’âge au sein de l’organe délibérant du Haut-Uele. Ceci permettra d’examiner la lettre de retrait de confiance initiée par un groupe de cinq députés depuis le mardi 30 Mars dernier contre le président de l’Assemblée provinciale accusé d’incompétence.
Les manifestants qui sont vénus de plusieurs coins de la ville sont partis du stade municipal de kinkole, en passant librement par les grandes artères de la ville, sans casse, encadrés par des éléments de la police, sont allés chuter à l’Assemblée provinciale où ils devraient lire et déposer leur mémorandum.
Ceux-ci étaient bien accueillis et encadrés par des éléments de l’ordre. Pendant que l’on attendait le président de cette chambre venir réceptionner ce document, un intru s’improvise du côté de la police et ordonne aux élément de disperser la foule.
Du coup, la cour extérieure de cette chambre délibérante s’est transformée en un centre commando avec des jets de projectiles entre les manifestants et les agents de sécurité. Des bombes à gaz lacrymogènes ont été lancées.
Dans ces cafouillages, un policier a été grièvement blessé à la bouche et perdu ses quatre dents et poursuit des soins à l’hôpital général d’isiro, renseigne des sources proches de la police hors micro. Parmi les manifestants on aurait également enregistré des blessés et des pertes des téléphones portables en cascade, une situation qui n’a pas permis aux organisateurs de déposer leur mémo.
Contacté après ces échauffourées, le président fédéral de l’Ecide condamne cette façon anarchique d’agir de la police et dénonce la tyrannie et le déni de la démocratie qui s’installe peu à peu dans la province du Haute et qui veut y imposer un système de pensée unique.
Cela étant, Timothée Kamanga précise qu’il ne baissera pas les bras jusqu’à obtenir gain de cause.
» Il n’y a qu’un seul objectif : le départ de monsieur Afounde du perchoir de l’Assemblée provinciale. Il a été visé par une pétition de cinq députés qui constituent le quart du corum exigé par le règlement intérieur (cfr articles 20 et 200 pour que cette pétition soit examinée). Afounde ne doit présidé aucune plénière, le bureau d’âge doit être installé pour qu’il présente ses moyens de défense », explique-t-il.
Nous voulons aller au vote, il dit avoir une majorité de quinze députés qui doivent lui témoigner cette confiance dans les urnes. Les cinq pétitionnaires avec le soutien de la population derrière eux n’accepteront jamais que Afounde présente une plénière jusqu’à l’installation du bureau d’âge afin que la démocratie sépare les deux camps, poursuit Timothée KAMANGA, répondant de l’Ecide Haut-Uele.
C’est une expression de faiblesse et un signe de peur pour ceux qui dirigent les institutions de cette province, ce samedi nous serons à nouveau dans les rues jusqu’à l’installation dudit bureau exigé, a-t-il martelé.
Isiro, Joël LEMBAKASI.