Le territoire de Faradje dans la province du Haut-Uele au nord-est de la République Démocratique du Congo, a enregistré des dégâts humains et matériels sans précédents dus au feu de brousse durant la dernière saison sèche. Ce phénomène qui a pris une ampleur inquiétante fait redouter aux spécialistes de l’environnement, des conséquences néfastes.
Pour Célestin Patron Atamvo, géologue de formation les feux de brousse constituent l’un des cause majeures de la dégradation de l’environnement à la base du réchauffement climatique dans cette contrée. Il a fait savoir à l’occasion de la 19ème conférence annuelle de l’ONGD Conférence pour le Développement de Faradje (CODEFAR) tenue fin mars dernier dans laquelle,
Il fait observer la population sur les conséquences néfastes de ce phénomène devenu endémique sur l’écosystème évoquant la pression anthropique comme cause principale cause :
« presque la totalité des feux de brousse dans le territoire de Faradje peut être attribuée à l’homme. De 2019 à 2020, les feux de brousses ont d’ores et déjà émis 400 mégatonnes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère selon le programme d’observation et de surveillance copernicus »
De l’autre côté, c’est la déforestation en grande échelle pour combler les besoins du nombre croissant des populations qui alarment notre interlocuteur insistant que la planète terre ne grandit moins encore grossie ni ses ressources forestières et ressources naturelles face à cette augmentation qui du coup, la soumet à des rudes pressions :
« L’exploitation pour le bois d’œuvre et charbon, l’exploitation agricole et l’urbanisation. Ces pratiques ont, à part le fait de nous permettre de survivre, ont des revients inquiétants à cause de la mauvaise gestion dont elles font l’objet notamment la déforestation, la dégradation du sol, changement climatique, feux de brousse, (…) » a dit M. Atamvo qui s’inscrit dans la lutte contre le réchauffement climatique en deçà de 2°C comme préconisée au terme de la conférence de pâtis sur le réchauffement climatique.
Pour palier à ces mauvaises pratiques de feu de brousse, du déboisement excessif et l’utilisation des hydrocarbures sur l’environnement de Faradje et Watsa, notre environnementaliste interpelle sur la prise de conscience et l’adoption des bonnes pratiques :
« Senssibiser toutes les couches sociales sur la protection de l’environnement car ces dernières souffrent de manque d’information et formation en matière de protection de l’environnement, instaurer l’éducation environnementale dans les écoles, les églises, les universités et autres, faire le reboisement au niveau des écoles, église, localité, groupement, secteur , communes rurales , les chefferies et au niveau de nos frontières ( cas de frontière Soudan du Sud dans la cité frontalière d’Aba et dans la localité de Boho sur la route Durba -Aru-Durba Uganda ) », a-t-il conclu
Il sied de signaler que selon le positionnement géographique du territoire de Faradje en contact avec le Soudan un pays désertique et l’ituri ( Aru) qui présente une végétation de taille réduite , les menaces de désertification sont actuellement ressenties dans le territoire de Faradje et ses environs.
Plusieurs observateurs pensent que la génération future qui doit vivre dans un environnement sain mais si la pratique de feux de brousse, de déboisement continue, cette génération pourra en souffrir beaucoup plus, et elle aura des problèmes liés à la santé, au manque d’eau potable, à la sécheresse, à la perturbation des saisons de cultures , à l’augmentation de la température et à la raréfaction des bois d’œuvre.
Faradje/ Xavier Tereka