Les portes des Magasins, boutiques, kiosques, restaurants voire même les officines pharmaceutiques tenus par les ressortissants du Nord-Kivu vivants dans la cité minière de Durba sont restées fermées pendant deux jours consécutifs soit du mecredi 14 au jeudi 15 avril.
C’est pour répondre à l’appel de l’Association Culturelle Kyaghanda Yira décrétant deux journées villes mortes en guise de compassion avec la communauté Nande qui périsse à l’est du pays à l’occurrence, le Nord et Sud Kivu voir même l’Ituri où les tueries sont devenues monnaie courante et coups de balles une chanson.
Le vice-président de cette structure se félicite du respect de ce mot d’ordre :
» Ce que nous avions fait, c’était dans le cadre de compatir avec nos confrères qui sont en train d’être massacrés à l’est de la RDC. Vous êtes sans ignorer que l’est du pays vas très mal. Il y a des massacres qui n’ont pas jusque là une définition. Nous pleurons ensemble avec nos frères qui sont à l’est du pays et qui ont perdu leurs familles » a dit Elcan Ngiti.
Il sied de noter qu’une messe « des condoléances » a été dite dans l’avant-midi du mercredi 14 avril à l’intention de toutes les couches sociales de la communauté Nande vivant dans le secteur Kibali au quartier 75 chez Moreki pour implorer la grâce Divine sur cette partie de la RDC considérée comme zone rouge.
Un geste d’unité vivement salué par le président sectionnaire de l’UDPS /Tshisekedi en territoire de Watsa :
« Nous UDPS Tshisekedi en territoire de Watsa avons salué cet acte. Ce que cette Association prouve le symbole de l’unité de la communauté Nande. La force d’un pays ou une communauté, c’est l’unité par ce que la division n’a pas une place dans un État de droit. Ça, c’est une expression démocratique. C’est pourquoi montrer au monde que nous devons nous unir face à cette guerre de l’Est » dit Me Augustin Tshisambo.
Sur le terrain, des manifestations de colère se poursuivent pour exiger le départ de la Monusco accusée d’être une vaste mission inerte et complice face à l’extermination de civils depuis 2014 et sous l’œil impuissant du gouvernement Congolais qui se bat sans toute fois rassurer.
Timothée Ariko