Des nombreux déplacés en provenance du territoire de Mahagi en Ituri, sont arrivés dans la province du Haut-Uele.
Ces déplacés composés des hommes, femmes et enfants fuient les atrocités des miliciens de la secte mystico-religieuse, Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO), ayant intensifié ses exactions sur les civils depuis début avril courant.
Dépourvus généralement de tout, ces déplacés se trouvent pour la plupart dans des familles d’accueil du côté de la chefferie de Walese, située à la frontière avec l’ituri. Leur nombre n’est encore déterminé pour l’instant. Ces informations sont confirmées par des sources sécuritaires.
Redoutant une probable infiltration dans ce mouvement de masse, la police indique vouloir renforcer ses dispositifs dans ce coin du territoire de Watsa pour parer à toute éventualité.
« Aujourd’hui, en territoire de Watsa, nous avons reçu les déplacés de Mahagi qui sont arrivés en chefferie de Walese. Et nous ne pouvons pas dire que c’est sans risque. Nous demandons à la population d’être vigilante par ce que les ennemis peuvent s’infiltrer à travers ses déplacés. Nous avons déjà commencé à organiser des patrouilles de ce côté là. » a dit le commissaire supérieur principal Éric BIAMUNGU, se confiant à Orientalinfo.net, jeudi 16 avril 2020.
Rappelons que les miliciens de CODECO qui endeuillent l’Ituri depuis fin 2017, ont intensifié leur activisme après la mort annoncée de leur leader Justin Ngujolo fin mars dernier. La société civile dresse un Bilan de plus de 200 personnes lâchement massacrées en 2 semaines et d’importants dégâts matériels avec la propension des violences dans les chefferies des Aghal 2 et Alur Djuganda en territoire de Mahagi. La population vide ces contrées pour réfugier massivement vers des endroits encore jugés sécurisés notamment Aru, Mahagi Centre et Watsa (Haut-Uele). Une crise sécuritaire qui s’amplifie au moment où le pays fait également face à la pandémie de Covid-19.
Rédaction