Clément Bakari lors de la prestation des serments des Opj à Durba/ photo d’archives © Héritier MUNGUMIYO

Les évasions récurrentes dans les prisons du territoire de watsa dans la province du Haut-Uélé fragilisent la justice et rendent pratiquement nuls tous les efforts consentis pour son redressement.

Affirmation du procureur chef du parquet près le tribunal de paix de Watsa au lendemain de l’évasion de dix-huit détenus de la prison centrale locale la nuit du samedi au dimanche 15 avril 2018. Clément Bakari plaide pour la conjugaison d’effort dans le plaidoyer afin d’amener le gouvernement et ses partenaires à erriger une prison forte et digne de son nom pour mettre hors d’état de nuire les malfrats dans la contrée.

« À chaque évasion, nous sommes totalement fragilisés car la population qui ne comprend pas le fonctionnement d’une prison pense que ces évasions sont orchestrées ou occasionnées par les acteurs de la justice. Mais pensez-vous que je libère les malfrats arrêtés sans purger leur peine pendant qu’ils sont un vrai danger pour moi à priori ? » S’est-il interrogé avant d’indiquer que sans une prison fiable, rien ne se fera dans le sens d’une justice juste, équitable et distributive car les condamnés vont toujours fuir.

Pour rappel, Dix-huit détenus se sont évadés de la prison centrale de Watsa dans la province du Haut-Uélé dans la nuit de samedi à dimanche 15 avril 2018. Certains parmi eux sont des creuseurs artisanaux clandestins opérant dans la zone d’exclusion de l’entreprise Kibali gold mine qui étaient jugés en procédure de flagrance. D’autres étaient poursuivis pour diverses infractions notamment viol, banditisme et autres.

Rédaction