Photo d’illustration /Internet

La zone de santé de Faradje dans la province du Haut-Uélé reste en alerte maximale après le décès jeudi 10 mai 2018 d’un jeune homme souffrant d’une maladie présentant les symptômes parallèles à ceux de la fièvre hémorragique d’Ebola au village ZORO situé à une trentaine de kilomètres de Faradje-Centre.

Le médecin directeur de l’hôpital général de référence de Faradje qui a effectué une descente sur place vendredi 11 Mai dernier indique que les échantillons prélevés sont déjà envoyés à l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) à Kinshasa pour un examen approfondi. Le jeune homme est mort après une fièvre de courte durée avec vomissement du sang, épistaxis et douleur musculaire explique le docteur Germain Tasile qui invite la population à observer les règles élémentaires d’hygiène notamment se laver les mains, éviter de consommer les viandes boucanés ou toucher les bêtes mortes dans la forêt en attendant le résultat de l’INRB.

Pour sa part, le ministre provincial de la santé dans le Haut-Uele tranquillise et appelle la population à ne pas céder à la panique.
Edmond MITANO DEKUBA indique que seul le ministère national de la santé peut déclarer une épidémie dans le pays sur base des résultats des examens poussés de L’INRB. Toute fois, il conseille à la population de Faradje et ses environs de rapporter tout autre cas suspect aux autorités sanitaires pour permettre d’approfondir les investigations.

« Nous sommes au courant de ce cas de suspiscion. Mais ce n’est pas par ce qu’il y a un cas de diarrhée qu’il faut toute de suite dire que c’est le cas d’Ebola. C’est pas non plus par ce qu’il y a des cas déclarés à Bikoro en Équateur, qu’il faut du coup le confirmer chez nous aussi. Pour l’instant, il n’y pas à s’inquiéter car nous attendons le résultat de l’échantillon déjà acheminé à l’INRB via Kisangani pour permettre au ministre national de la santé de se prononcer là dessus si c’est confirmer. Nous suivons attentivement le dossier avec plus de détails.Que la population garde son calme car il n’y a encore aucun cas avéré. »

Pour rappel, la République Démocratique du Congo fait face à sa neuvième épidémie d’Ebola déclarée dans le pays depuis le 03 mai 2018 dans l’aire de santé d’Ikoko Impenge dans la zone de santé de Bikoro en Équateur où la maladie a déjà fait plus de 17 morts. Les autorités préconisent le lavage des mains, la non manipulation des animaux morts et l’enterrement sécurisé des victimes pour stopper sa propagation vers d’autres contrées de ce pays à la dimension continentale.

Héritier MUNGUMIYO