Le bureau provisoire de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo dirigé par Mboso Kodia a publié, mercredi 15 mai dans la soirée, la liste des candidats retenus aux différents postes du bureau définitif de cette chambre basse du Parlement.

Une liste très largement critiquée dans tout le pays à cause de certains oligarques qui s’y imposent et ne cèdent pas à la jeune génération la moindre chance d’occuper des postes de prise de décisions, faisant de la RDC, une démocratie à l’Africaine où règne l’oligarchie, l’égoïsme, le népotisme, la médiocrité et d’autres antivaleurs qui minent les institutions de l’état.

Cette situation honteuse, préoccupe au plus haut niveau le coordonnateur territorial du parti politique mouvement de libération du congo (MLC), dans le territoire d’Aru en Ituri, cher à Jean-Pierre Bemba Gombo, actuel ministre national de la défense et des anciens combattants. Dans un ton ferme, l’ingénieur Justin Adeni Kuyoyo se demande si ces leaders politiques donnent quel exemple à la jeune génération qui va diriger demain tout en craignant que ce mode de gestion chaotique soit copié par la population congolaise:

<< C’est très grave ce qui se passe à l’assemblée nationale. Le congolais très averti est en train de constater le népotisme et l’égoïsme dans le choix des nouveaux animateurs de la chambre basse du parlement. Cela peut entraîner de graves conséquences pour l’avenir du pays car les congolais peuvent prendre cet exemple pour un mode de gestion en RDC. Il y aura des divisions sociales >>, a-t-il fustigé à orientalinfo.net

M. Adeni ne voit plus l’importance de parler de l’union sacrée de la nation à cause de ces oligarques pour la plupart, des cadres de quelques partis politiques qui s’en accaparent pour des intérêts égoïstes et familiaux:

<< Avec ces guéguerres à l’assemblée nationale, l’avenir de l’union sacrée reste sombre. Elle va disloquer parce qu’il ya division dans son sein>>

À noter qu’au début de la semaine, le député national Andrito Alendo Étienne, élu de la circonscription électorale de Faradje avait qualifié de rébellion à l’union sacrée les divergences entre leaders politiques de la grande plate-forme engagés dans la course au perchoir de l’Assemblée nationale.

Pour la majorité au pouvoir, seuls les candidats proposés par le présidium de l’Union sacrée sont retenus. Les autres candidatures sont rejetées. Seul le poste de rapporteur adjoint réservé à l’opposition enregistre deux candidatures alors qu’un seul est retenu pour les autres postes.

La commission chargée d’examiner et de valider les différentes candidatures a retenu comme candidats : Vital Kamerhe à la présidence, Jean-Claude Tshilumbayi, premier vice-président, Christophe Mboso, deuxième vice-président, Jacques Djoli rapporteur, Chimène Polipoli questeur et Caroline Bemba questeure adjointe, pour le compte de la majorité parlementaire.

Une véritable élection aura lieu pour départager Dominique Munongo d’Ensemble et Constant Mutamba de Dypro au poste de rapporteur adjoint revenant à l’opposition.

Outre, au sein de la majorité parlementaire, certains députés nationaux protestent contre cette décision. Ils ont initié une pétition contre le président du bureau provisoire de l’Assemblée nationale.

Signée déjà par une cinquantaine des députés, cette pétition vise la tête de Christophe Mboso, accusé d’irrégularités délibérées dans l’organisation des élections.

Xavier TEREKA