L’élue de la province du Haut-Uele à la chambre haute du parlement a fait cette déclaration jeudi 20 mai à Goma, au sortir d’une rencontre avec le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le lieutenant Général Constant Ndima, qui recevait en audience une délégation des sénateurs congolais en partance pour Bukavu afin d’assister aux obsèques de la mère biologique du président du sénat, Bahati Lukwebo.

« Nous étions passés lui présenter nos civilités étant en transit dans sa juridiction. De l’occasion, nous avons profité pour échanger au tour de l’évolution de l’état de siège proclamé par le chef de l’État dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri afin de ramener la paix dans la partie Est du pays. Le gouverneur militaire nous a dit que leur arrivée dans la province du Nord-Kivu a suscité un grand espoir pour la population longtemps meurtrie. Lui et son équipe sont également déterminés à pacifier la région le plus vite possible. Il a aussi salué divers soutiens notamment des sénateurs qui ont décidé de donner individuellement 500$ le mois, pendant 3 mois pour soutenir les militaires aux fronts. », explique Mme Dieudonnette Mungwananjo Boyekombo à Orientalinfo.net.

Rencontre Lt-Gén. Constant Ndima avec une délégation des sénateurs/Ph. CelCom

Par ailleurs, la présidente de la fondation « Maman ni Mama », plaide pour l’allocation des moyens conséquents par le gouvernement central notamment pour la prise en charge des militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et des membres des groupes armés locaux favorables au processus de paix afin d’obtenir des résultats escomptés dans le temps au risque de faire un cercle vicieux.

« La population de l’Est en a marre des tueries. Avec la venue de l’état de siège, certains miliciens ont commencé à quitter la brousse. Alors, je recommande que le gouvernement puisse disponibiliser des moyens conséquents afin de faciliter leur démobilisation et réinsertion sociale mais surtout pour bien équiper et motiver l’armée en vue de frapper énergiquement les éléments réfractaires sans distinction des locaux ou étrangers .», martèle Mme Mungwananjo.

Héritier Mungumiyo