Les corporations économiques FEC et FENAPEC envisagent la cessation des activités à partir de lundi prochain à Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele à l’extrême nord-est de la République Démocratique du Congo.
À la base, le manque de consensus entre elles et l’hôtel de ville sur un dossier des taxes auxquelles elles s’opposent ayant abouti au scellage des boutiques de certains de leurs membres, malgré la sollicitation de l’intermédiaire judiciaire.
Elles l’ont signifié dans un communiqué conjoint publié ce vendredi 24 mai au terme d’une bipartite la veille au bureau du conseil provincial de la FEC.
Elles motivent leur décision commune par le regret après le rendez-vous promis et manqué avec le procureur général près la cour d’appel du Haut-Uele ; l’absence d’une suite favorable réservée à leurs différentes correspondances; l’absence d’une solution à l’amiable entre elles et le maire de la ville et les scellages imprévisibles des activités de certains de leurs membres.
Au regard des faits susénumérés, les deux chambres de commerce accordent 48 heures (vendredi 24 et samedi 25 mai) de réflexion à l’hôtel de ville avant de passer à la vitesse supérieure et se disent tout de même favorables à une résolution pacifique des différends:
« Vu l’urgence et la nécessité, la FEC et FENAPEC décident :
1) De l’observance de deux jours pour demander à l’autorité qui a scellé de desceller toutes les activités déjà scellées ;
2) Réouvrir les discussions avec le maire de la ville pour une solution à l’amiable ;
3) Dans le cas contraire, débuter une grève générale à partir du lundi 27 mai 2024 jusqu’à l’obtention d’une solution durable à la crise, cette fois-là avec l’autorité compétente ; et
4) l’exhortation aux autorités informées de cette situation, chacune à ce qui le concerne, d’agir selon son pouvoir et sa compétence.
Joël Lembakasi