Les conseillers municipaux des trois communes de la ville d’Isiro étaient à l’école du savoir aux côtés des activistes des droits de l’homme jeudi 23 mai à Isiro.
La vingtaine des participants ont été réunis à la clinique juridique de l’ONG/DH la Voix des Opprimés au quartier industriel dans la commune Kupa sur initiative du réseau de promotion et de protection des droits humains sur la facilitation de la voix des opprimés dans le cadre du projet implémenté par Diacona et la voix des sans voix/VSV dans le cadre de la protection des droits des défenseurs des droits de l’homme.
Les parlementaires communaux ont été édifiés tour à tour sur quatre thématiques dont la première s’est articulée sur les droits de l’homme, le devoir des officiels à protéger les droits de l’homme sous la facilitation de Léon Bigaba l’organisateur; puis le rôle et la mission des conseils municipaux par le directeur du programme de l’éducation civique de l’université de l’Uele PEDUC, le chef des travaux Dieudonné Mbali; suivi du code du numérique entré en vigueur dans le pays depuis l’année dernière à travers l’ordonnance-loi n°23/010 du 13/03/2023. Les infractions et les pénalités qui en découlent, développées par Me Archange ; et enfin les droits d’une personne arrêtée en particulier, par le député provincial Me Ombeni Kavunga, ancien coordinateur du cercle pour la promotion des droits de l’homme basé à Watsa.
Au regard de la multitude de difficultés que rencontrent les différents conseils communaux depuis leur installation, les membres qui les composent ont sollicité un accompagnement indéfectible de l’organisateur et ses partenaires pour notamment la vulgarisation à grande échelle du code du numérique pour sortir d’abord la communauté de l’ignorance et ensuite la multiplication des séries de la séance du jour.
Par ailleurs, les participants ont sollicité lauprès du réseau de promotion et de protection des droits de l’homme, un encadrement dans la formulation des plaidoyers pour leur prise en charge par le pouvoir habilité, car se trouvant dans l’incapacité de se trouver leurs propres sièges et redoutent du cadre de la tenue des élections du second degré au niveau urbain annoncées le mois prochain.
Ces parlementaires ont aussi été mobilisés autour de certaines valeurs qu’ils sont censés cultiver entre autres l’humilité pour un rapprochement avec leurs bases auprès de qui ils vont puiser les informations nécessaires pour le développement de leurs entités respectives; de l’entrepreneuriat pour soutenir leur salaire, du respect du cahier des charges avec la population, d’éviter l’excès de pouvoir, de rester uniquement dans le cadre constitutionnel de leur mandat afin d’éviter le conflit de compétences.
Notons que tout s’est passé dans la convivialité pendant plus de trois heures sous la satisfaction de chacune des parties prenantes.
Joël Lembakasi