Paralysie totale de toutes les activités socioéconomiques ce mercredi 26 mai 2021 dans plusieurs agglomérations du territoire de Faradje dans la province du Haut-Uele au Nord-Est de la RD Congo.
Une situation consécutive à l’appel de la journée ville morte décrétée par la synergie de la société civile associées aux deux chambres de commerce de la place sur l’ensemble du territoire de Faradje pour décrier l’état de délabrement très avancé de la RN26, tronçon Nzopi-Tadu-Faradje-Aba jusqu’à la frontière du Soudan du Sud avec des conséquences fâcheuses sur le vécu quotidien de la population de la région confrontée à la hausse du prix des produits des premières nécessités sur les marchés.
Depuis la matinée, les boutiques, magasins et autres sont restés fermés dans plusieurs entités dudit territoire notamment Djabir, Kurukwata, Aba, Tadu, Abinva, Makoro pour ne citer que ceux-ci.
Au niveau chef lieu les taxis sont inaperçus sur la voie publique, les boutiques sont également restées fermées. Il en est de même pour les organismes nationaux et internationaux œuvrant dans cette partie de la République. Cependant les écoles et les structures sanitaires sont opérationnelles.
Le trafic était au ralenti sur la route Durba- Aru où on trouverait trois barricades érigées au niveau d’Abinva et le grand poste de contrôle et péage de Boh à plus ou moins 200 km au sud du territoire de Faradje n’était opérationnel
Selon des sources concordantes, tous les agents de la DGRHU, la régie des recettes provinciales et d’autres services œuvrant dans ce poste stratégique ne sont plus visibles sur place en dehors des éléments de la la Police Nationale Congolaise qui s’y trouvent.
« Le mot d’ordre donné par la synergie de la société civile et chambres de commerce de faradje est respecté. Pas d’activités ce matin sur l’ensemble du territoire », se félicite au téléphone d’Orientalonfo.net, Étienne Tandele Aroti, coordonnateur de la Nouvelle Société Civile locale et l’un des organisateurs de cette journée ville morte.
Ces derniers saluent « la maturité civique de population » et annoncent simultanément le début de l’incivisme fiscal jusqu’à nouvel ordre.
Il sied de signaler que la veille, le gouverneur de province Christophe Baseane Nangaa avait déploré ces initiatives de la société civile. L’autorité Provinciale a appelé, malheureusement sans être écoutée, les animateurs de la société civile à revenir à la raison et sursoir l’incivisme d’autant plus que leurs revendications légitimes sont non seulement celles reprises dans le programme du gouvernement provincial et dont l’application reste échelonné dans le temps mais surtout par ce que le gouvernement provincial vient de trouver un terrain d’attente avec une entreprise locale pour amorcer les travaux sur l’axe à problème.
Xavier Tereka/Faradje