Ces enfants âgés de 12 à une vingtaine d’années,  vivant dans des familles d’accueil ou dans leurs familles respectives, éprouvent d’énormes difficultés pour leur réinsertion sociale au sein  de la communauté locale depuis près d’une une décennie.

C’est le constat fait ce mardi 25 mai 2021 par l’Organisation Non Gouvernementale,  Action pour la Promotion Rurale APRU en sigle lors d’une rencontre organisée dans la grande salle de l’Institut technique médical ITM/Dungu, dans la province du Haut Uele au Nord-Est de la RDC.

« J’ai 16 ans aujourd’hui. j’avais fais deux ans dans les mains des rebelles et depuis que je suis ici, je suis abandonné à mon triste sort. Aucun métier appris ni m’envoyer à l’école. Je veux que je puisse rentrer chez nous pour aller étudier car, ici on ne veut pas me faire étudier », témoignage d’une de ces  victimes.

Dido (pseudonyme), lui ne voit aucune différence entre la vie menée en captivité et celle de la maison :

« Ce qui me fait mal est que depuis que je suis ici, rien ne prouve que je suis à la maison car tout ce qu’on me fait c’est comme si je suis encore en brousse.  Je veux étudier et faire la coupe et couture mais personne ne s’occupe de nous », déplore-t-il au micro d’Orientalinfo.net.

Pour Jean-Claude Malitano, coordonnateur de l’ONG APRU, les défis  à relever pour la prise en charge de ces enfants dont les nouveaux continuent à se rendre  et le besoin à augmenter restent réels :

« C’est depuis 2016 que nous appuyons  ces enfants victimes sur le plan scolaire, la réinsertion socio-economique et aussi sur le plan juridique. Nous voulons commencer la deuxième phase de nos activités. C’est pourquoi nous évaluons nos activités depuis 2016 jusqu’à 2021. Quelles sont les choses que nous pouvons améliorer et les défis améliorer. Nous avons constaté qu’il y a beaucoup de défis à relever; Il ya ceux qui ont déjà le diplôme d’État et veulent poursuivre les études universitaires et les autres qui ont fait des études professionnels et qu’ils ont besoin d’emploi. Et pour nous nous avons constaté que le nombre de victimes s’augmente et que nous sommes dans les difficultés de les prendre en charge alors que  l’enveloppe que nous avons est insuffisante.», explique-t-il.

Le coordinateur de la société civile de Dungu indique que les familles d’accueil se trouvent débordées d’autant plus ces enfants victimes des affres de la rébellion ougandaise trainent longtemps sans s’exercer à une activité ni scolaire non plus professionnelle.

« Ils ont beaucoup de problèmes dans les familles d’accueil où ils vivent. Et en suite ils n’étudient pas   alors que leur âge s’avance. Nous leur demandons d’avoir la patience et nous allons commencer à analyser avec les partenaires qui s’occupent de leur prise en charge et discuter avec eux pour voir comment évoluer dans le bon », a dit Wayway Lebon.

Pierre Mungu Guma