La Fondation Fondation Jeunesse Consciente (FOJECO), a appelé jeudi dernier la population du Bas-Uele en général et la jeunesse en particulier à entamer l’opération trop c’est trop contre les successions des incursions et la présence de LRA (Lord Résistance Army ) et les éleveurs étrangers Mbororo dans différents villages de cette province notamment en territoire de Poko, Ango et Bondo.
Selon, l’abbé Blaise Yenga, aumônier diocésain des jeunes et et initiateur de la FOJECO, cette première action qui débute effectivement le samedi 30 mai 2020, consiste à faire un maximum de bruits sur toute l’entendue de cette province pour réveiller la sensibilité des gouvernants et les pousser à sortir de leur léthargie face à ces problématiques. Chacun fera ce bruit de chez soi vu le contexte sanitaire du moment.
« Je demande à toute la jeunesse du Bas-Uele de faire beaucoup de bruits sur toute l’étendue de la province en tapant très fort à 19h00 et cela pendant 2 à 5 minutes les couvercles, tôles, cloches…bref tout ce qui peut produire du bruit pour faire savoir leur cris aux autorités étatiques que la jeunesse dit non à la présence des envahisseurs Mbororo et LRA sur son sol et pour être ainsi solidaire à beaucoup de nos frère enlevés, qui ont tout perdu et subissent des exactions. Trop c’est trop !» a-t-il expliqué à Orientalinfo.net.
À M. Yenga d’ajouter :
« C’est juste une expression d’alerte aux autorités pour plus d’attention. C’est un bruit de détresse de quelqu’un qui n’a plus de souffle pour parler et doit utiliser un instrument pour se faire attendre, peut être la voix ne peut pas aller loin mais un instrument à Écho oui car dit-on : » le tam-tam qui résonne au-delà de la montagne à toujours un bon son » »
« Le bruit que nous produirons ce samedi à partir de 19 h, c’est un cri de détresse, de secours, de faibles, de sans voix ou de voix des abusés…cris des personnes qui sont en danger dans le territoire de Bondo et d’Ango »
Le lancement de cette opération intervient au moment où ces éléments multiplient des exactions sur les civils sans être inquiétés par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, suscitant une tendance à l’autodéfense dans le chef de la population victime.
Plusieurs sources dans la région indiquent que les mbororo occupent tout le territoire de Bondo jusqu’à Ango ( Baye, Dengu,Bondo, Bambilo, Bili, Zee, Bulumasi, Api et Gaya jusqu’à la chefferie Goa/ Dengu). Malheureusement, cet envahissement n’est pas sans conséquences car en plus de la mauvaise cohabitation pacifique, les champs sont ravagés par leurs bêtes causant une atroce crise alimentaire car la population ne sait plus faire le champ.
Voulant faire d’une pierre deux coups, la FOJECO demande aussi à l’autorité provinciale de la DGM de procéder à la permutation des agents de son service dans l’ensemble de la province étant donné que beaucoup de responsables aussi bien au niveau du territoire qu’au niveau des chefferies ( anciens postes) se sont tellement familiariser avec les envahisseurs, en tirant énormément profit les poussant à offrir plus de protection aux Mbororo qu’aux congolais.
« Nous exigeons une permutation de certains responsables des agences partout où il y a ce phénomène là par ce que trop d’en dessous » martèle l’abbé Blaise Yenga qui est en même temps chef des Travaux à l’ISP Bondo.
Héritier Mungumiyo