Reunies ce mercredi 29 mai à Isiro, trois des quatre structures de la société civile œuvrant dans la province du Haut-Uele, pour évaluer la situation de grève des opérateurs économiques depuis trois jours dans la capitale provinciale, les sociétés civiles en synergie appellent à la sagesse de l’autorité urbaine pour décanter la situation.
Dans son analyse des faits, la synergie des sociétés civiles du Haut-Uele dégage la mauvaise foi de la mairie qui refuse de retirer sa plainte pour un consensus durable avec les opérateurs économiques à travers les deux chambres de commerce FEC et FENAPEC en grève depuis lundi 27 mai ; et le flou entretenu par les autorités compétentes pour pallier à cette crise.
Indignée de voir les droits des citoyens piétinés à pouvoir faire leurs achats depuis 72 heures pour des raisons inavouées, suite à ce blocage de négociation orchestrée par l’hôtel de ville, la synergie des sociétés se veut obligée de bouger les lignes pour le bien de la population.
« Un ultimatum de 24 heures est accordé au maire de la ville pour desceller toutes les portes scellées et permettre le rétablissement des activités économiques ; dans le cas contraire, une grève générale sera décrétée et dans laquelle il n’y aura ni entrée, ni sortie, ni marché et moins encore les pharmacies et stations services opérationnels. Tout en lui rappelant que s’il est incapable d’assurer la paix sociale dans la ville d’Isiro, nous serons obligées de mettre en œuvre un plan B « , prévient la synergie des sociétés civiles du Haut-Uele dans un communiqué publié ce mercredi après-midi.
Ces structures sollicitent tout de même l’implication du gouverneur de province pour donner solution à ce désaccord qui n’a que trop duré au détriment des intérêts de la population.
Signalons que depuis lors, les deux parties vivent en chat et chien. La mairie demeure formelle, n’envisageant aucune initiative de négociation, selon les propos de son animateur Guillaume Lola Malawa devant la presse le samedi 25 mai.
Joël Lembakasi, Isiro.