Avec une seule femme vice ministre dans le gouvernement passé, la terre d’Anoalite croyait son rêve se réaliser le mieux cette fois-ci. Sur une liste de 53 ministres au total, le Haut-Uele n’a eu qu’un seul poste de vice-ministère de l’éducation nationale, alors qu’il contribue énormément au trésor public.

La surprise a été désagréable aux attentes des fils et filles de cette Province, après avoir contribué au paiement de la caution pour la candidature du Président Félix Tshisekedi à la présidentielle de décembre 2023 et battu à l’unanimité campagne pour son écrasante victoire.

Aussitôt publiée, l’équipe gouvernementale qui sera dirigée par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka fait couler beaucoup d’encre et salives, chacun selon ses observations.
Pour Cyrille Ekolo,ce gouvernement ne tient pas compte du principe constitutionnel de la représentativité nationale, qui selon lui peut fragiliser l’unité nationale car certaines Provinces sont favorisées au détriment des autres, regrette devant la presse ce vendredi 31 mai.

« Le nouveau gouvernement que dirige madame Judith Suminwa n’a pas respecté l’équilibre national. Les uns sont favorisés au détriment des autres. Je prends le cas de ma province du Haut-Uele, nous n’avons pas trouvé notre part dans cette équipe. Avoir un seul vice-ministère c’est rien. Je le dis de manière claire et décomplexée. Nous ne pouvons pas nous réjouir de ce gouvernement d’autant plus qu’on ne nous a pas pris en considération. Alors, j’aimerais bien que les choses soient quand-même un peu revues pour que chacun puisse se retrouver. Nous sommes tous dans l’union sacrée, on ne peut pas fragiliser l’unité nationale. Nous sommes tous derrière le chef de l’État, nous devons travailler ensemble et chacun doit apporter ce qu’il a. On ne peut pas minimiser certaines provinces derrière les concepts obsolètes tel que la grande orientale; la « Grande orientale » qui n’existe plus; nous avons chaque province avec ses réalités. C’est là où nous disons que la politique de l’union sacrée doit changer, si on ne change pas, et qu’on continue à traiter les provinces de manière inégale et injuste en défavorisant certaines provinces, en donnant le plus d’opportunités aux autres, je crois que ça fragilise petit à petit l’unité nationale, ce qui n’est pas une bonne chose, c’est pourquoi moi je pense que le chef de l’État doit peser de tout son poids pour que les choses redeviennent normales puisque nous sommes tous derrière lui », lâche Cyrille Ekolo.

Notons que depuis sa publication, à l’aube du mercredi 29 mai à Kinshasa, des acteurs sociopolitiques du Haut-Uele ont exprimé leur insatisfaction faute de représentativité comme toujours.

Pour sa part, Cyrille Ekolo Moke, président FEC Haut-Uele invite les leaders politiques du Haut-Uele à l’éveil, de se prendre en charge et d’éviter de se présenter sous le label de la configuration de l’ancienne Grande orientale qui crée la confusion.

Joël Lembakasi