Journée ville morte ce lundi 03 juin 2019 sur toute l’étendue du territoire de Mahagi dans la province de l’Ituri.
La population a stoppé toute activité pour répondre à l’appel de la coordination territoriale de la société civile à observer ce lundi une journée ville morte. Ceci pour protester contre l’insécurité marquée par des attaques répétitives, tueries, pillages et incendie des maisons en chefferie de Mokambo par des assaillants venant du territoire voisin de Djugu en proie à l’insécurité depuis près d’une année et demi.
Déjà une dizaine de personnes ont perdu la vie, plus de 200 maisons réduites en cendre, des écoles ont fermé, plusieurs personnes disparues et environ 100.000 autres ont fui leur milieu dans cette partie de Mahagi située dans le littoral du lac Albert déplore la société civile qui précise qu’il est difficile pour l’instant de dresser un bilan exact de ces exactions car personne ne veut risquer sa vie en allant dans la région touchée.
Selon Hillaire Unencan, coordonnateur de cette structure citoyenne, l’action de ce lundi vise à interpeller les autorités à sortir de leur inaction afin de vite trouver une solution à cette insécurité qui s’étend progressivement de Djugu à Mahagi semant psychose et désolation dans le chef de la population.
» Nous avons organisé cette journée ville morte pour dénoncer et manifester notre désapprobation de ces attaques meurtrières à répétition contre nos villages. C’est aussi pour manifester notre mécontentement contre le silence des autorités de l’État face à ce problème. Si ce silence de l’État continue, nous allons amorcer d’autres actions. » explique H. Unencan.
Il sied de signaler que seuls les piétons peuvent faire mouvement. À Mahagi centre comme dans les centre périphériques jusqu’au fin fond des villages, toutes les activités sont paralysées constate un observateur joint par orientalinfo.net vers 9h30′. Les jeunes ont même barricadé les routes dans divers endroits au vu de la gravité de la situation dans la chefferie de Mokambo.
Héritier Mungumiyo