Plus de treize (13) cas de décès ont été enregistrés durant le mois de mai 2024, dans les douze villages riverains de la rivière Télé, dans la province de Bas-Uele, au nord-est de République Démocratique du Congo.
Le coordonnateur de la société civile du Congo/SOCICO, dans cette province l’a révélé ce vendredi 07 juin à orientalinfo.net, après une descente effectuée dans les zones affectées.
Selon Roger Dangu, ce drame serait occasionné par la pollution des eaux de la rivière Télé située non loin de la limite entre le Bas-Uele et la province de la Tshopo.
Il affirme que cette pollution qui est causée par l’exploitation minière par des sujets chinois dans la région de Mangi, dans le territoire de Banalia, affecte les villages situés le long de cette rivière. En plus des décès répertoriés, plus de cent (100) personnes souffrent de la maladie diarrhéique aiguë, aux côtés des dégâts sur le plan environnemental dus à cette pollution:
« Nous avons effectué une descente sur place pour nous imprégner de l’ampleur de la situation. La situation est alarmante. Nous avons prélevé les échantillons envoyés à la zone de santé et après le test,bla rivière Télé est polluée. Cela est dû à l’exploitation artisanale par les sujets chinois. Malheureusement cette rivière est consommée par la population. Le bilan provisoire fait état de plus de 13 morts et d’une centaine de personnes malades de la diarrhée aiguë « , a alerté Roger Dangu.
Cet acteur de la société civile
sollicite auprès des autorités et des personnes de bonne volonté d’apporter tant soit peu leur assistance aux victimes:
« Il y a plus de malades dans les centres de santé sans assistance. Je demande au gouvernement congolais ainsi qu’aux personnes de bonne volonté d’apporter leur assistance aux victimes qui développent la maladie diarrhéique mortelle », a-t-il lancé.
L’assemblée provinciale du Bas-Uélé réfléchit avec les autorités de la province de la Tshopo et affirme avoir proposé au gouverneur de la province de la Tshopo, des mesures urgentes afin de « juguler l’hécatombe ».
Parmi ces mesures, l’on peut citer la suspension des travaux d’exploitation minière en attendant des mesures plus efficaces et la prise en charge des victimes.
Plusieurs experts pensent que si cette exploitation minière illicite opérée par les chinois dans cette partie du pays n’est pas stoppée, le désastre humanitaire est inévitable.
Xavier Tereka