La commission diocésaine justice et paix de Dungu-Doruma dans la province du Haut-Uélé déplore la non prise en compte des intérêts de nombreuses victimes congolaises des atrocités perpétrées par les éléments l’armée de résistance du Seigneur (LRA: Lord resistance army) dans la région de l’Uélé.
En marge de la commémoration du 8è anniversaire des massacres de 2008 en territoire de Faradje, Dungu et Niagara au mois de décembre prochain, cette structure plaide pour la saisine de la Cour Pénale Internationale afin que justice soit rendue et que ces victimes aient réparation.
Le coordonnateur de la CDJP/DUNGU condamne l’attitude du gouvernement congolais et ses partenaires internationaux qui selon lui s’intéressent moins à traduire les auteurs de ces crimes devant la justice pour répondre de leurs actes.
« nous croyons encore au gouvernement congolais et à la communauté internationale. Mais qu’attendent-ils pour nous prouver cette chanson régulière dans les médias : démocratie, droit de l’homme et autres ? » S’est-il interrogé.
Pendant ce temps, le processus pour l’érection du mémorial à dédier à ces victimes va bon train assure l’abbé Jean-Pierre Begubekinya. Il révèle la publication imminente par la CDJP/DUNGU d’un ouvrage intitulé « Les atrocités de la LRA, une histoire de crimes de guerre et crimes contre l’humanité au Nord-Est de la RDC. » afin de renforcer le plaidoyer et pousser les décideurs à agir.
Estimées à ces jours
à plus de 1500 personnes, ces victimes restent presque abandonnées à leur triste sort décrie la CDJP/DUNGU. Les dernières aides humanitaires leur fournies datent de 2013. Et depuis rien ! Nombreux des survivants gardent des graves séquelles physiques et psychologiques. Certains sont des mutilés, d’autres traumatisés ou des femmes autrefois réduites aux esclaves sexuelles.
Héritier MUNGUMIYO
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