Coupure du ruban symbolique par l’ambassadeur de l’UE en RDC et le DG de l’ICNN /Ph. PNG

D’une capacité cumulée d’au moins 500 Kilowatts, ce projet d’énergie solaire, apporte
l’électricité à “ 14 000 ménages et petites entreprises ” dans la province du Haut-Uélé au Nord-est de la RDC à la grande satisfaction des bénéficiaires.

Ce mercredi 9 juin 2021, les deux mini-réseaux solaires des villes de Tadu et Faradje ont été officiellement inaugurés dans le cadre du programme initié par le Parc National de la Garamba pour fournir, pour la première fois, une énergie fiable aux communautés de la Province du Haut-Uélé.

Cet évènement s’est déroulé en
présence de l’Ambassadeur de l’Union européenne en RDC, du Vice – Gouverneur de la
Province du Haut Uélé, du Directeur Général de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), du Directeur général du Parc, des autorités administratives et coutumières locales, des sociétés civiles et de l’opérateur congolais Nuru.

En 2005, l’ICCN a conclu un accord de long-terme avec l’organisation de conservation à but non-lucratif African Parks pour gérer la Garamba, garantissant des avantages pour les populations et la faune du parc et de la région.

Le Directeur Général de l’ICCN, Pasteur Cosma Wilungula Balongelwa s’est félicité de la réussite de ce projet solaire : « Cette réalisation est un magnifique exemple de ce que les aires protégées apportent à la stratégie de développement
socio-économique du pays : la valorisation d’un patrimoine et les moyens d’un développement
socio-économique durable. Grâce à notre Partenariat Public – Privé avec African Parks, nous montrons que la préservation de notre patrimoine naturel unique joue un rôle clé pour assurer
le bien-être et l’avenir des communautés locales ».

Plusieurs dizaines de ménages et de petites et moyennes entreprises sont déjà raccordées aux mini-réseaux, faisant de Tadu et Faradje les premières villes électrifiées de la Province du Haut-Uélé, les abonnés au réseau bénécifiant d’un accès continu à une énergie verte.

Vue partielle de la mini-centrale solaire de Faradje/Ph. Orientalinfo.net, Xavier tereka

Le Parc National de la Garamba s’est engagé aux côtés des communautés pour développer l’accès à des systèmes énergétiques propres, adaptés aux besoins des ménages et des petites entreprises valorisant les services écosystémiques.

« Notre objectif est de permettre aux communautés d’accèder à des solutions énergétiques
adaptées à leurs moyens et à leurs besoins. Grâce à notre partenariat avec l’ICCN, le Parc
National de la Garamba s’engage à travailler avec les communautés et d’autres partenaires pour développer des solutions dans le cadre d’une stratégie de gestion intégrée du parc, visant à assurer la durabilité sociale et écologique », a déclaré le Directeur Général du Parc, John Barrett.

« Grâce à la vision du gouvernement de la RDC et de ses principaux soutiens, nous investissons dans l’avenir à long terme du complexe de la Garamba, en préservant son exceptionnelle biodiversité tout en renforçant sa contribution aux services écosystémiques et au développement social. L’énergie solaire fait partie de cet avenir ».

C’est grâce au financement du programme Environnement et Agriculture Durable de l’Union européenne que la Garamba a subventioné une partie des coûts de construction des mini-réseaux afin de faciliter l’accès des communautés à une électricité de qualité et à un prix
abordable.

De son côté, l’opérateur congolais Nuru, qui signifie « lumière » en swahili, a conçu et construit les mini-réseaux après avoir mobilisé des financements privés auprès de GivePower. Nuru est également le gestionnaire des mini-réseaux.

D’ici la fin de l’année 2021, plus de 14 000 foyers et petites entreprises auront accès à l’énergie solaire grâce au
développement des deux mini-réseaux solaires et à la distribution-vente de kits et lampes solaires. La construction d’un troisième mini-réseau solaire devrait commencer à Dungu d’ici la fin 2021.

« L’Union européenne est fortement engagée en RDC auprès de cinq aires protégées majeures dont le Parc National de la Garamba. Ces sept dernières années, l’UE a mobilisé 145 Millions d’euro destinés à conserver et valoriser ces aires protégées » a déclaré l’Ambassadeur de l’Union européenne en RDC Jean–Marc Châtaigner.

« Ces mini-réseaux sont le résultat d’une collaboration impliquant des partenaires institutionnels, publics et privés, les autorités et les communautés locales. C’est la concrétisation d’une vision qui concilie développement socioéconomique des particuliers et des entreprises et préservation des ressources naturelles ».

Avec le soutien de bailleurs de fonds clés, African Parks et l’ICCN ont enregistré des progrès
significatifs dans la transformation de la Garamba en une ancre de stabilité. Après avoir redéfini la stratégie d’application de la loi pour le Parc, le braconnage des éléphants est proche de zéro et les populations d’autres espèces sauvages sont en augmentation.

Au cours des quatre
dernières années, la Garamba a pu soutenir des dizaines de milliers de personnes vivant autour du Parc grâce à des investissements dans plusieurs secteurs essentiels tels que l’agriculture, l’éducation, la santé, l’eau potable, les routes et l’énergie.

À travers sa stratégie de long terme dans les aires protégées qu’elle gère, African Parks et ses partenaires rendent possible des actions de conservation de la biodiversité et de développement
socioéconomique des populations. À la Garamba, African Parks apporte non seulement la sécurité aux communautés mais également des opportunités de développement socioéconomique dans plusieurs secteurs essentiels tels que l’agriculture, l’éducation, la santé, l’eau, les routes et l’énergie.

L’Union européenne apporte un soutien considérable au Parc National de la Garamba grâce au
programme « Environnement et Agriculture Durable – EAD » financé par le 11ème Fonds
Européen de Développement (FED). Ce programme contribue à la conservation des ressources
naturelles et à l’amélioration du bien-être socioéconomique des communautés vivant à proximité des aires protégées en République Démocratique du Congo.

Parmi les autres donateurs de la Garamba figurent l’USAID, le Département d’État américain, la Wildcat Foundation, Kibali Gold Mine, Save the Elephants et Wildlife Conservation
Network’s Elephant Crisis Fund, ainsi que l’UNESCO.

Un lampadaire à Faradje/Ph. Orientalinfo.net, Xavier tereka

À noter que le Parc National de la Garamba, l’un des plus anciens parcs nationaux d’Afrique et site du patrimoine mondial de l’UNESCO, est une mosaïque de forêts tropicales denses et d’habitats de savane situés au nord-est de la République Démocratique du Congo. Le Parc s’étend sur 5 133 km2 et fait partie du Complexe de la
Garamba, qui comprend trois autres aires protégées totalisant 14 760 km2. La Garamba est le
refuge de la plus grande population d’éléphants et de la dernière population de girafe de
Kordofan en RDC. L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) s’est associé
à African Parks en 2005 pour améliorer la sécurité et la stabilité du paysage afin de renforcer sa viabilité sociale, économique et écologique. Ici

L’ICCN est l’autorité gouvernementale chargée de la gestion des aires protégées en RDC. Le mandat de l’ICCN est
de contrôler et de surveiller ces aires protégées, de collecter et d’analyser les données sur le
terrain, et de faciliter le tourisme lorsque cela est possible. L’ICCN gère un patrimoine naturel
et culturel constitué de 9 parcs nationaux et une constellation de 80 réserves apparentées
(Domaines de chasse et réserves de faune) couvrant une superficie de près de 312 139 km2 soit 13,3% de l’étendue du territoire national. Ici

Communiqué de presse