Le ministre provincial de l’intérieur et sécurité ad intérim du Haut-Uele a présidé ce samedi 15 juin 2019 une importante réunion dans la salle du centre communautaire de Durba en territoire de Watsa dans la province du Haut-Uele.
Au menu de cette rencontre, l’épineuse question d’actualité de la pollution présumée des eaux de la rivière Renzi consécutive à la découverte le 02 juin dernier des poissons morts retrouvés en flotte.
Toutes les parties prenantes ont pris part à cette rencontre qui entre dans le cadre de la collecte des informations pouvant aider à faire la lumière sur ce dossier. Il s’agit notamment des représentants de la société Kibali Gold mine mise en cause, du comité local de sécurité, de l’administration renforcée, du secteur Kibali, du groupement Mandramandra, de la communauté riveraine, de la société civile et nouvelle société civile.
La délégation s’est aussi rendue sur le terrain à Renzi pour s’imprégner de plus près de cette situation qui fait couler encre et salive. Une affaire qui reste toujours pendante nonobstant les résultats négatifs d’analyse des échantillons prélevés par Kibali corroborés par ceux de l’Office congolais de contrôle communiqués au cours de cette réunion d’après Pascal Mombi Opana, chef de ladite délégation.
Il appelle la population de Renzi à prendre son mal à patience jusqu’à la dernière certitude par des experts environnementaux car les autorités à tous les niveaux s’y impliquent à fond.
« Les uns et les autres ont parlé, nous avons été élucidés. On a tout compris ce qui se passe ici. Il reste à dresser notre rapport à remettre à l’autorité provinciale pour des dispositions utiles. »
P. Mombi Opana a aussi affirmé la nécessité des enquêtes prolongées pour confirmer ou infirmer les résultats déjà disponibles car d’un côté, il faut préserver la sécurité et la vie de la population et de l’autre, garantir la crédibilité et la survie du géant minier Kibali.
« Vous devez savoir que Kibali aussitôt informé a prélevé des échantillons, analysé dans son laboratoire et aussi envoyé à Makerere en Ouganda. Nous avons également les données de l’OCC qui avait aussi prélevé des échantillons. Toutes ces trois analyses se sont avérées négatives à ce qui concernent des substances toxiques. Néanmoins, nous attendons incessamment une grande délégation du ministère en charge de l’environnement minier pour venir confirmer ou infirmer ces résultats. Nous devons nous assurer de ces allégations à travers des analyses et tout se fera dans la célérité possible. » a-t-il dit.
De son côté, KGM assure faire confiance à ses résultats et reste ouverte à toute mission d’investigation pour découvrir la vraie cause ayant causé la mort des poissons dans les eaux de la rivière Renzi.
Héritier Mungumiyo