Les activités socioéconomiques sont restées paralysées depuis la matinée de ce vendredi 17 juin 2022 dans la ville d’Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uele, au Nord-est de la République Démocratique du Congo.
La situation est consécutive à l’appel à l’observance des deux journées sans activités, ce vendredi 17 et samedi 18 juin sur toute l’étendue de la province du Haut-Uele, par la synergie des sociétés civiles.
La mesure vise à protester contre la démolition des maisons d’habitation, de commerce et des soins par le gouvernement provincial dans le cadre de l’exécution des travaux de la modernisation de la capitale provinciale avec notamment l’élargissement de certaines avenues.
Du centre commercial de Mendambo dans la commune éponyme, jusqu’au centre-ville, les boutiques, magasins, bistrots, stations services et officines pharmaceutiques ont hermétiquement fermé leurs portes; les marchés, et certaines écoles, Kadhafimen, et des commerçants ambulants ont partiellement ouvert leurs services.
De même pour les motards qui ont été perçus rarement sur les artères, déplorant cette sorte d’activités, qui ne leur profite pas. L’un d’entre eux a laissé entendre à votre média leur difficulté de maximiser leurs recettes quotidiennes comme à l’accoutumée :
La problématique a même affecté certains services publics de l’État dont on a également remarqué la paralysie de leurs activités. Certaines banques de la place n’ont pas été épargnées.
Déjà dans la mi-journée, les organisateurs se sont félicités de l’éveil de conscience dont a fait montre la population du chef-lieu de la province qui témoigne également de sa maturité patriotique.
Il sied de préciser que certains opérateurs ont simplement fermé leurs portes par peur d’être victimes de potentiels actes de vandalisme qui accompagneraient cette activité.
Joël Lembakasi/Isiro.