C’est le constat réalisé mardi 15 mai 2021 par les reporters d’Orientalinfo.net lors d’une visite sur le site à Watsa.
Amorcés en pompe depuis août 2020 par le gouvernement provincial, les travaux de modernisation de cette maison carcérale sont presque abandonnés et la nature y a repris ses droits. Les piliers en béton implantés pour accueillir les hangars sont à peine visible car envahis par des herbes.
Construite à l’époque coloniale, la prison centrale de Watsa se trouve aujourd’hui en état vétuste avec des murs et toitures mousseux et délabrés. Seules trois cellules de petites dimensions réhabilitées par des partenaires de l’État sont opérationnelles et hébergent une cinquantaine de détenus.
Même les murs de ces cellules récemment construites présentes de nombreuses fissures et menacent de céder.
Et comme si tout cela ne suffisait pas, les conditions de détention au sein de cet établissement pénitentiaire laissent à désirer. C’est un véritable mouroir fonctionnant sans nourriture,
Pas d’eau, le bain y est un luxe et les détenus dorment en même le sol.
Des sources au sein de cette prison centrale indique que deux détenus y sont mort depuis janvier de l’année en cours et une dizaine d’autres sont malades.
À cela s’ajoute des évasions récurrentes qui annihilent tous les efforts conjugués par les services de sécurité et l’appareil judiciaire.
« Ici, seuls les volontaires restent car ils peuvent s’évader à tout moment. Les murs sont ouverts « , explique un policier de garde qui nous montre du doigt plusieurs trous forés dans les murs par les évadés.
Le ministre provincial de la justice dans le Haut-Uele, Pascal Kotaiko, en séjour dans ce territoire, n’a pas donné suite à nos sollicitations pour en savoir plus sur les causes de cet arrêt des travaux.
Nanou Mokuba Enkatoya