Dans la province du Haut-Uele au Nord-est de la République Démocratique du Congo, tout le monde ne jure que par le départ immédiat et sans conditions des éleveurs nomades et envahisseurs étrangers Mbororo. Il ne se passe qu’une seule journée sans qu’une déclaration ou manifestation pour cette cause ne soit enregistrée. Le dernier cas en date et celle des députés provinciaux.
Dans leur déclaration de dix pages adressée au chef de l’État Félix Tshisekedi rendue publique ce vendredi 21 juin 2019, ces élus provinciaux du Haut-Uele ont formulé un chapelet de recommandations aux différentes instances politiques du pays et à la communauté internationale face aux conséquences énormes que ces éleveurs étrangers mbororo causent à la population locale.
1. Au gouvernement congolais :
-De ne pas procéder au cantonnement de ces éleveurs Mbororos ;
-De désarmer tous ces éleveurs et traduire en justice tout auteur de trafic illégal des ressources naturelles de la RDC et les déguerpir dans un bref délai du sol Congolais ;
– De sécuriser les frontières congolaises et la population du Haut-Uele.
2. À la communauté internationale
à travers ses structures chargées des questions sécuritaires en Afrique, les honorables députés provinciaux demandent à cette organisation internationale de prendre immédiatement des mesures concrètes pour mettre définitivement fin à ce phénomène d’envahissement des éleveurs Mbororos dans le bassin de l’Uele.
3. Au gouvernement provincial de mettre en place un mécanisme d’urgence avec le concours du gouvernement central en vue d’organiser le rapatriement forcé et immédiat de ces éleveurs MBOROROS ;
4. Aux autorités administratives, militaires, policières et aux hommes d’affaires congolais
– Les représentants de la population du Haut Uele mettent en garde quiconque oserait encore de coopérer avec ces éleveurs MBOROROS en contrepartie de vaches, argent en défaveur de la population locale ou commerce, de cesser avec cette pratique de peur, selon ces élus, de s’exposer à certaines mesures qui pourrait être prises à leur égard,
– De ne pas accorder l’hospitalité à ces nomades éleveurs étrangers Mbororos.
Les députés provinciaux fustigent également la pollution des eaux des rivières et de l’environnement, l’incinération de savane au détriment de la population locale ; la destruction de forêt, La tuerie permanente de la population, la disparition des gibiers au profit des achats de leurs bêtes, envahissement des espaces par leurs bêtes empêchant ainsi la population d’accéder à leurs champs et destruction de ces champs avec comme conséquence une famine envisagée d’ici quelques années ; la déforestation, de fertilisation des sols, disparition et la raréfaction des pluies.
Par ailleurs, ils exigent le départ immédiat et sans condition de ces éleveurs Mbororos de la province du Haut-Uele, au regard des atrocités et désastres qu’ils commettent le jour au au jour et refusent avec la dernière énergie une quelconque cohabitation avec ces éleveurs nomades Mbororos.
Dans la mesure où leurs recommandations ne trouvent pas gain de cause, disent qu’ils s’engageront à se prendre en charge sans préciser les actions qu’ils envisagent entamer.
Il faut noter que depuis quelques jours, la problématique des éleveurs étrangers nomades Mbororos est prise au sérieux par les autorités politiques et par l’ensemble de la population de la province du Haut-Uele.
Le 14 juin dernier la coordination provinciale de la société civile forces vives, le Conseil provincial de la jeunesse , le collectif des femmes et la coordination provinciale de la nouvelle société civile congolaise de la province du Haut-Uele avaient lancé à travers une marche de protestation demandant le rapatriement immédiat des éleveurs étrangers considérés par la communauté internationale comme des réfugiés climatiques sur le sol Congolais « l’opération zéro Mbororo ».
Le mardi 18 juin de cette année en cours, le chef de l’exécutif provincial du Haut Uele Christophe BASEANE NANGAA avait tenu la réunion du comité de sécurité restait de la province laquelle réunion le représentant de ces éleveurs MAHAMAD TCHADI aurait pris part. À l’issue de rencontre, Christophe Baseane s’était montré ferme pour le retour de ces hors la loi dans Leurs pays d’origine.
Franck Duabo