Le leader du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement/ECiDé dans la province du Haut-Uele et deux autres cadres de ce parti restent détenus par la police. Ils vont passer leur troisième nuit dans la geôle, ce mercredi 22 juin 2022.
Il leur est reproché le trouble à l’ordre public et le lèse majesté, a appris ce mercredi la rédaction d’orientalinfo.net.
Après la journée passée au commissariat provincial de la police, les trois disciples de Martin Fayulu ont été séparés dans la nuit, dont le leader au commissariat rural de Rungu à environ deux kilomètres du centre-ville sur la route Rungu, l’un au bureau de renseignements de la police (bureau 2) sur le boulevard Masizandre et l’autre encore au sous commissariat du groupe mobile d’intervention sur l’avenue de la justice.
La détention de cet acteur politique et ses deux compagnons alimente le débat et suscite des réactions de tous les horizons dans le salon sociopolitique de la province du Haut-Uele.
L’un de ses proches qui précise à votre média qu’ils seraient privés de leurs téléphones pour ne pas communiquer avec l’extérieur, dénonce une la détention irrégulière de leurs camarades, qui selon lui n’ont commis aucun fait infractionnel. Il parle d’une restriction de la liberté de manifestation citoyenne pourtant garantie par la constitution de la République.
Une dénonciation appuyée également par le Mouvement de la Jeunesse du 12 Août/MJ812 qui déplore l’instauration d’un système politique de parti unique, un régime dictatoriale et de sabotage des textes légaux qui s’installe doucement en province.
Dans une lettre de dénonciation rendue publique ce mercredi 22, cette structure de la jeunesse rappelle la garantie de manifester à Timothée Kamanga comme citoyen congolais et acteur politique selon les articles 17, 26, 27, 7, 8 et 220 de la constitution.
Elle réclame la libération de leur concitoyen dans les prochaines 24 heures.
Pour mémoire, Me Timothée Kamanga et deux autres cadres de l’ECIDE Haut-Uele ont été interpellés et placés en garde à vue par la police depuis le lundi 20 juin dernier dans la commune Mendambo en ville d’Isiro en voulant manifester pour protester contre l’opération de démolition des constructions « anarchiques » dans la ville d’Isiro puis exiger le départ du gouverneur Baseane Nangaa pour abus du pouvoir et mégestion. ces combattants de l’opposition seraient loin d’obtenir leur liberté.
Rédaction.